Plongez dans l’univers musical « Made in Franck » d’un jeune homme d’aujourd’hui qui ressort de son sac en coton bio des titres d’hier, de maintenant ou de demain. Un océan de notes où se mêlent récits à la première personne et photographies d’un instant, d’une époque, le tout en chanson. Cette semaine, brasse coulée avec Aphrodite’s Child, ou le début de la fin des slows.
Le chanteur Dominique A a écrit « Qu’on le veuille ou non, un jour, le baromètre affectif se bloque sur une musique, et rien ne parviendra plus à faire bouger l’aiguille. » Un jour, l’aiguille de mon tourne-disques s’est elle posée sur un 33 tours du groupe Aphrodite’s Child, et depuis ce jour, je n’ai plus ressenti cette musique de la même façon. Une amie m’avait alors prévenu qu’elle allait me faire écouter « des slows omme on n’en fait plus aujourd’hui ». Et elle ne plaisantait pas. Avez-vous déjà écouté les titres « Rain and Tears », « It’s Five O’Clock » ou « Spring, Summer, Winter and Fall » ? Trois bijoux de la fin des années 60, aussi nimitables qu’intemporels. Nos quatre dieux grecs ont réussi à marquer l’histoire de la musique et du slow en seulement trois albums (dont un double, quand même). Je me retrouvais d’un coup de phonographe dans un tourbillon d’émotions, tourbillon qui a sans doute dû donner ses pas au slow, à la façon dont tourne le disque sur la platine. L’aiguille qui crépite sur le vinyle, les notes qui en sortent… Projeté, je me retrouvais au XXIème siècle en compagnie de Vangelis, Demis Roussos, Lucas Sideras et Silver Koulouris.
A bien y regarder, sans être nostalgiquement réac’, des slows comme les écrivaient et les chantaient ces Aphrodite’s Child n’existent plus aujourd’hui. Qui parle encore de slow ? Qui oserait chanter d’une voix aussi aiguë qu’émue des paroles aussi mièvres que sincères ? Aussi « kitchissime » soient elles, ces chansons n’en sont pas moins brillantes, avec un tempo marqué au même rythme que nos pas tournent pour danser le slow. Pourtant, Demis Roussos, avec sa carrure et sa barbe, reste aujourd’hui encore dans la mémoire populaire comme l’interprète du « Petit Papa Noël » inlassablement réédité chaque hiver.
Je ne pouvais alors cesser de me demander si la fin des slows marquait à même titre la fin du romantisme ? Wikipédia nous dit que le slow est « une danse lente qui se pratique en couple, enlacés, de préférence en lumière tamisée. » Aujourd’hui, on appelle cette pratique « une balade », dont seuls les mariés se livrent encore. Le slow étant devenu ringard, renvoyant systématiquement en exemple au film « La Boum » qui en a été le point d’orgue et quelque part, le début de la fin.
Les années 80 ont depuis ringardisé le genre avec des mélodies plus kitchs (dans le mauvais sens du terme) les unes que les autres. Le dernier artiste à avoir osé écrire sur cette danse, sans pour autant en faire un slow, doit bien être Zazie avec le titre du même nom en 2004. Mais sachez, chers lecteurs, que non, le slow n’est pas une honteuse ronde lente sur soi-même dansée dans les sous-sols (ou les greniers) par nos pré-ados pendant « le quart d’heure américain ». Le slow, à condition de savoir l’apprécier pour ce qu’il est, peut aussi bien se danser seul, dans son salon, à la lueur d’une bougie, sur un bon titre d’Aphrodites Child.
Texte : Julien Franck / Photo : Mickael Komer
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mhummm,,,le bruit du saphir sur le 33T des APHRODITE’S CHILD. »IT’S FIVE O’CLOCK »
good picture and good treatement picasa style ?
Que de souvenirs sur APHRODITE’S CHILD « Rain and Tears » « It’s Five o’clock »….La musique de Vangelis » les chariots de feu » et « conquest of paradise » et la VOIX de Demis Roussos…..Oh la la….
Que de souvenirs sur APHRODITE’S CHILD « Rain and Tears » « It’s Five o’clock »….La musique de Vangelis » les chariots de feu » et « conquest of paradise » et la VOIX de Demis Roussos…..Oh la la….