MADE IN FRANCK : Mon année avec Jenifer

A la rentrée dernière j’étais parmi les premiers à cliquer « j’aime » sur la toute belle et nouvelle page Facebook de Jenifer. Plan marketing 2.0, Jen est désormais présente sur la toile, pour encore plus d’interaction et d’échanges avec ses fans. En échange, la chanteuse offrait les premières secondes de son nouveau single « Je danse », et moi j’étais bien prêt à redanser avec elle après presque trois années de silence « Lunatique »…

Quand les premières notes de guitare électrique ont retenti dans l’open space de la radio où j’officiais à l’époque, on a tous tout de suite senti là que ce titre allait être fort. « J’ai moins peur à vrai dire des vampires que de ton souvenir ». Un nouveau tube inattendu de Jenifer qui, désormais est une femme, et l’assume pleinement. De notre grande sœur un peu boulotte qui flirtait avec Jean-Pascal découverte il y a 10 ans a la télévision, avec qui on aimait chanter des chansons d’amour un peu niaises, on découvre une femme accomplie, forgée par les années et les rencontres. Un nouveau son, de nouveaux textes et un nouvel univers pop coloré façon années 80. De quoi faire danser les français, jusqu’à rire. C’était l’hiver, les jours raccourcissaient et pourtant, on répétait insouciants avec elle « je prie le jour de ne jamais revenir » ! Les paroles de cette chanson ont du nourrir environ 182 jours de mes statuts Facebook sur un an, au grand regret de mes amis…! Je pense qu’il doit s’agir de ma chanson française préférée de l’année, celle dans laquelle je me suis reconnu, à grand renfort de citations… « Alors j’enfile une veste, et un verre de vodka » ! Oui, Jenifer boit de l’alcool et le chante ! Fini l’étiquette lisse et les barrettes dans les cheveux de la Star Ac (dont elle a réussi brillamment à se débarrasser sans le renier), Jen est comme nous, et nous le dit. Et nous, on a juste envie de sortir faire la fête toute la nuit avec elle, et « tant pis si j’empeste la trouille et le tabac ». Scoop : elle fume aussi. En fait, Jenifer c’est le rêve américain à la française, une Britney beaucoup beaucoup moins trash. Comme toutes les (rares) popstars du début du millénaire encore sur scène aujourd’hui, le public l’a découverte jeune et a grandi avec elle. Ses frasques et ses relations amoureuses ont été étalées dans la presse à scandales (oh les vilains !). Et chacun de ses 4 albums ressemblent à des périodes clés de sa vie personnelle même si elle n’écrit pas ses textes. « Tout le monde se fout de mes raisons, la nuit se pose moins de questions ». Jenifer c’est la petite française qui a cru à son rêve, et a galéré avant de vivre son conte de fée un peu inespéré… Du coupn le public l’aime bien (« pour JENIFER tapez 1 ») et pour preuve, son record de 8 NRJ Music Awards (oh, on va pas revenir la dessus !).

L’avantage, quand on fait ce métier, c’est de pouvoir un jour ou l’autre rencontrer ses idoles… Et même si la belle se cache et se méfie un maximum des journalistes, je ne perdais pas espoir et savais bien qu’un beau jour, on allait se croiser. La promo de la sortie de son dernier album « Appelle Moi Jen » a donc été un bon prétexte il y a un an… C’est ainsi que, simplement, j’ai été présenté à Jen. Habitué à rencontrer des stars et rester pro quoi qu’il arrive, devant elle, je suis redevenu le petit garçon qui regardait la finale de la Star Ac en janvier 2002 au fin fond de sa province. Impressionné, ému, hésitant. J’aurais voulu lui dire à quel point ses chansons d’amour un peu cucu avaient bercé mon adolescence dans mon baladeur CD sur le chemin du lycée, allant même jusqu’à acheter les CD 2 titres en plus des albums. J’aurais voulu lui dire à quel point elle fait du bien à la chanson pop française en étant une artiste intègre et qui sait vraiment chanter. J’aurais voulu lui dire à quel point j’aimerais être copain avec elle et danser jusqu’à rire… Au final, je lui ai juste dit « merci », un peu tremblant.

« J’ai un peu de mal à trouver le sommeil », alors je repense à la seconde fois où j’ai rencontré Jenifer et où elle s’est souvenue de moi. Toujours attentive et proche de son public. Je repense à la première fois où je l’ai vue en concert, au Trianon. Et récemment aux Folies Bergères. Assis au balcon, je la regardais évoluer et s’éclater en Louboutins dans son décor pop 80’s, reprendre toutes ces chansons que j’ai chantées pendant des années et dont je ne me lasse toujours pas d’écouter. Presque un concert best-of, le bonheur. Et au final, la seule chose que j’ai envie de crier, c’est « appelle moi », Jen !

Texte : Julien Franck – Photos : Mickael Komer – Modèles : Hélène et Ella