Cette semaine revenons sur Smallville. La série vient de se terminer aux États-Unis après 10 ans de succès. Retour sur un phénomène.
Smallville, une série pour ados…
Avant d’être une série sur Superman, Smallville raconte le quotidien d’un groupe d’ados. Perdus, mal-aimés ou très populaires, ils sont comme tous les jeunes de leur âge… à la recherche de leur propre personnalité. Qui suis-je ? Où vais-je ? Que vais-je devenir ? Autant de questions auxquelles Clark, Lana, Pete et Chloe vont essayer de répondre. Mais rien n’est simple quand on a 15 ans !
Mais qui a su grandir
Au fil des saisons, les personnages mûrissent : erreurs et faux pas leur apprennent ce qu’est la vie. Les téléspectateurs suivent les héros au gré de leurs pérégrinations : du lycée de la bourgade de Smallville où ils vivent leurs premiers émois, ils seront confrontés à la vie en communauté et sans papa maman quand ils partiront à l’université. Les dernières saisons, quant à elles, montrent les personnages lors de leur vie adulte. Un peu dans la veine des Frères Scott où les personnages sont devenus des adultes responsables, Smallville n’est pas seulement une série pour ados mais une série sur le passage de l’adolescence au monde adulte.
Des personnages secondaires au top
Comme toute bonne série qui se respecte, Smallville compte parmi ses rangs des personnages complexes. A commencer par Lex Luthor (Michael Rosenbaum), autant Clark Kent (Tom Welling) est ingénu et maladroit, que le futur grand ennemi de Superman est habile, retors et doué. Très vite interpellé par les recherches scientifiques ayant trait au clonage et aux technologies extraterrestres, il glisse du « côté obscur de la force » causant volontairement ou involontairement la disparition des personnes qu’il aime le plus : Lionel, son père, qui meurt dans ses bras, Helen Bryce (Emmanuelle Vaugier), sa première épouse, évanouie dans la nature après un accident d’avion et Lana Lang (Kristin Kreuk), premier amour de Clark, qui préfère quitter Smallville après avoir découvert les sombres desseins de son mari et absorber une quantité excessive de Kryptonite.
Chloe (Allison Mack), journaliste amateur à la Torche, prend de plus en plus d’importance au fil des saisons, au point de devenir u personnage incontournable. Amoureuse transie de Clark, elle comprend vite que ses sentiments sont à sens à sens unique. Elle prend donc les devants et décide de prendre sa vie en main. Stages au Daily Planet, fac de journalisme et finalement un peu super héroïne, sa rencontre avec Oliver Quinn (Justin Hartley)et Jimmy Olsen (Aaron Ashmore) finira de la combler et de faire d’elle une vraie « Wonder Woman ».
Lois Lane (Erica Durance), sa cousine, apporte dès la saison 4, un brin de punch à la série qui commençait à s’endormir sur ses lauriers. Même Clark, héros trop timide et unpeu terne retrouve de sa superbe et parvient enfin à s’affirmer face à une gamme de personnages secondaires particulièrement réussis.
Des superhéros en culottes courtes
On y retrouve d’autres superhéros même pas sorti de l’âge ingrat (même s’il s’en sorte plutôt bien !) : Kara alias Super Girl (Laure Vandernoot), Aquaman (Alan Ritchson), L’Archer Vert aka Oliver Quinn (Justin Hartley), Flash (Kyle Gallner), Maxima (Charlotte Sullivan), Cyborg (Lee Thompson Young), et même Krypto, le chien kryptonien aux supers pouvoirs !
Au fil des épisodes, Clark Kent, qui n’est pas encore Superman, apprend à gérer ses pouvoirs, au détour de rencontres fortuites à l’image de celle avec la Légion des Superhéros, composée de Cosmic Boy (Ryan Kennedy), Saturn Girl (Alexz Johnson) et Lightning Lad (Calum Worthy).
Par la suite, il aidera certains à dompter leurs pouvoirs comme Stargirl (Britt Irvin), jeune superhéroïne de 16 printemps qui ne maîtrise pas ses dons hors du commun.
Et des supers méchants au top de leur forme !
Mais comme tout le monde s’en doute, la route de Clark vers son statut de super héros, sera semée d’embuches. De nombreux ennemis s’en prendront à lui et ses amis dans l’espoir que le grand homme qu’il est appelé à devenir ne voit jamais le jour. Parmi les plus coriaces, on citera entre autres Darkseid, un alien surpuissant bien décidé à détruire la Terre, Doomsday, un clone kriptonnien pas très esthétique qui aime semer le chaos là où il passe et Deadshot (Bradley Stryken), un tueur à gages à la gâchette facile.
D’autres viendront perturber la vie paisible du garçon bien sous tout rapport, à commencer par le Général Zod (Callum Blue). Militaire ambitieux, il avait pour projet de s’emparer de la planète natale de Superman. Mais sa cupidité aura pour résultat la destruction de sa planète. Une catastrophe qu’il impute à … Superman alors que celui-ci n’était même pas né !
Dans le genre, on trouve aussi Brainiac (James Marsters), pure création scientifique dont le but est de tuer Clark, et Toyman ( Chris Gauthier), un terroriste employé par Lex Luthor pour fabriquer des bombes à base de Kryptonite. Mais son plus grand ennemi restera toujours Lex Luthor…
Après ça, allez dire à Clark Kent qu’il n’a pas gagné ses galons de super héros !
La ligue des justiciers
L’apparition des super héros dans le feuilleton n’est pas fortuite : les producteurs voulaient dès le départ reconstituer la Ligue des Justiciers, une association de super héros made in DC Comics –éditeurs US de Superman, ndlr – chargé de stopper les agissements de Lex Luthor et plus largement, ceux des « méchants » dans le monde entier. Elle sera en place dès la saison 5 et prendra de l’ampleur au fil des saisons restantes.
Indiscrétions
La maman biologique de Clark, Lara, est interprétée par Helen Slater qui jouait Super Girl au cinéma en 1984 !
Christopher Reeves, ex-Superman du cinéma, a tenu à intégrer le temps de quelques épisodes le casting de la série. Son vœu sera exaucé en 2003 puisqu’il prêtera ses traits au Dr. Virgil Swann lors de la saison 2. L’occasion de passer un message au public et pourquoi pas de recevoir quelques dons.
Christopher Reeves dans Smallville
La série est la plus longue série de science-fiction de la télé US, détrônant au passage Stargate SG-1 et X-Files ! Smallville compte 218 épisodes.
Son « ancêtre » : Lois et Clark, les nouvelles aventures de Superman
Des années auparavant, une autre série mettant à l’honneur Superman avait captivé les spectateurs. Dans cette version d’ABC, on suivait les aventures de Clark Kent adulte. Amoureux de sa collègue effrontée, Lois Lane, le garçon maladroit mit bien des années à séduire sa belle.
A cette époque, les rôles-tires étaient tenus par Dean Cain (Las Vegas, New York : Unité Spéciale…) et une certaine… Teri Hatcher, devenue depuis une ménagère désespérée de Wisteria Lane. Une relecture vraiment amusante du comics. A noter que le feuilleton est rediffusé tous les soirs de la semaine à 19h35 sur Gulli.
Conclusion
Même si Smallville ne révolutionne pas le monde des séries, il était important de lui rendre hommage !Plus qu’une série pour ado, c’est d’abord une série sur l’art de grandir. Malgré un personnage principal un peu transparent, les épisodes ont su captiver, notamment par un choix de personnages secondaires brillants. En conclusion, un petit plaisir coupable tout à fait avouable dont il faut profiter avec parcimonie car elle ne reviendra pas l’année prochaine.
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