Focus sur Castle

Alors qu’on attend toujours la diffusion de la saison 3 sur France2, penchons-nous de plus près sur le cas de ce cher Richard Castle, qui nous a bien fait rire l’été dernier.

Une série comique

Bien avant d’être une série policière, Castle est avant tout une série comique. Ses personnages, loin de n’être que des flics de la Grosse Pomme, portent à bout de bras, un concept pourtant vu et revu. Car, oui, Castle n’innove pas en la matière : un duo de choc chien et chat attiré l’un par l’autre, un duo comique, une famille envahissante, bref des ingrédients connus et utilisés maintes fois dans les films et les séries mais qui vont prendre un nouvel essor avec Castle.

Dialogues second degré, ironie bien sentie et petites « vacheries » bien lancées, le show joue la carte du « politiquement incorrecte » tout en restant dans les limites de la bienséance. Une combinaison gagnante qui a lui a valu la reconnaissance du public dans plus de 100 pays à travers le monde.

Un duo magique

La valeur sûre de Castle, c’est à coup sûr son duo vedette. Dès le premier épisode, on est sûr d’une chose : Stana Katic et Nathan Fillion possèdent une alchimie qui fait qu’on est irrésistiblement attiré par le feuilleton. Le jeu du chat et de la souris auquel se livrent les 2 personnages devient vite une addiction pour le téléspectateur qui veut savoir comment tout cela va se terminer. Et Castle (Nathan Fillion) et Beckett (Stana Katic) sont doués à ce petit chassé-croisé amoureux.

Aussi complices que Brennan et Booth de Bones, aussi ambigus que Mulder et Scully dans X Files et aussi joueurs que Tony et Angela dans Madame est Servie, Castle et Beckett entrent sans conteste sur la liste des couples mythiques de la télé !

Un fil rouge prenant

A toute bonne série correspond un fil rouge captivant. Castle ne fait pas exception à la règle : la mère de l’inspecteur Beckett a été assassiné en janvier 1999 mais son meurtre n’a jamais été résolu. Depuis sa fille n’a de cesse de trouver celui qui l’a privé de sa maman bien trop tôt. A raison de quelques épisodes disséminés deci delà dans les saisons et de références stratégiques dans les enquêtes menées, le fil rouge avance, piétine puis repart de plus belle. Le choix des scénaristes est clair : le meurtre de Johanna Beckett ne doit pas régenter la série mais au contraire, l’alimenter de manière intelligente. Le mot est dit.

La fiction dans la Fiction

Sous ses abords de série policière, Castle revêt une autre parure : celle de série littéraire. En effet, le show est une véritable mise en abyme. Pour les non-initiés, une mise en abyme est le fait de reproduire une œuvre d’un certain genre dans une œuvre du même type. Pour faire simple, imaginez que vous regardez un tableau qui représente une personne regardant un tableau. C’est bon, vous imaginez la scène …. Et bien, c’est ça une mise en abyme.

Dans Castle, on assiste à la création et à la fabrication du film mettant en scène les romans de l’écrivain. Ainsi, Kate Beckett se voit « adapter » sur le grand écran en la personne de Nikki Heat, jouée par l’actrice fictive Natalie Rhodes (Laura Prepon).Les personnages deviennent eux-mêmes téléspectateurs, créant ainsi une proximité plus forte avec le public.

Des références royales

Dans le sixième épisode de la saison 2, Castle décide de fêter Halloween lors d’une grande fête organisée dans son appartement. Et quel déguisement choisit-il ? Celui de Malcolm Reynolds, le pilote de Firefly… un personnage qu’incarnait Nathan Fillion en 2002 ! Et pour couronner le tout, la fille du héros lui demande « s’il n’avait pas déjà mis ce costume il y a 5 ans »… une date qui correspond à la sortie au cinéma de Serenity, un film qui conclut les aventures de Firefly.

Jon Huertas alias Esposito porte un costume de GI lors de cette même fête, une occasion de rappeler que l’acteur a joué dans Generation Kill, une série où il interprétait un… GI !

Castle blague très souvent et n’oublie jamais de faire part de ses impressions à ses collègues… en comparant les scènes de crime avec des passages de ses séries préférées : depuis le début du feuilleton, MacGyver, X Files, Buffy contre les Vampires, Grey’s Anatomy…

Indiscrétions

Nathan Fillion, qui prête ses traits à Castle, devait jouer… Angel, le vampire maudit de Buffy contre les Vampires ! Manque de pot, David Boreanaz lui a damé le rôle sous le nez. Par chance, Joss Whedon, le créateur de la série culte, a flashé sur l’acteur et lui a offert des personnages inoubliables : le méchant Caleb dans la saison 5 de Buffy et Malcolm « Mal » Reynolds, le pilote du Serenity dans Firefly.

Drôle de choix de traduction ! Si en version originale, l’héroïne des romans de Richard s’appelle Nikki Heat, en français, elle a été renommée Nikki… Hard. Moins glamour !

La saison 1 ne compte que 10 épisodes. En effet, l’année de son lancement, Castle avait vu sa production s’arrêter en novembre à cause de la grève des scénaristes.

France2 n’avait pas acheté la série en premier, c’était TF1 mais en 2010, la première chaîne a décidé de faire les ménages dans ses acquisitions car elle n’avait plus suffisamment de cases horaires pour tout programmer. La chaîne publique a alors sauté sur l’occasion pour obtenir la série qu’elle convoitait tant. Très bonne opération, Castle réunissait l’été dernier plus de 5 millions de téléspectateurs.

Le premier livre dont le nom est mentionné dans la série –Heat Wave– est réellement sorti aux Etats-Unis. Il est signé sous le nom de Richard Castle. Suite au succès de ce premier opus, ABC a décidé de continuer la publication des faux romans de Castle. Naked Heat est sorti en septembre 2010, Heat Rises suivra en septembre 2011.

Conclusion

Castle est à coup sûr une des nouvelles séries à succès de France2. Humour, romantisme et action rythment ce show à la bonne humeur communicative. Alors oui, la série ne révolutionne pas l’histoire de la télé, n’introduit pas de nouvelles façons de raconter des histoires mais qu’est-ce qu’on rigole ! Un must après une journée de boulot…

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