Samedi 8 septembre. Mes places glissées dans mon sac à bandoulière rouge estampé Air Liberté, je suis prêt à décoller. La journée est belle, très ensoleillée. Plutôt inhabituel en cette fin d’été, voilà qui devrait contribuer au succès de ces deux jours dédiés aux musiques électroniques. Direction la banlieue parisienne à Chatou pour découvrir le festival.
J’arrive vers 17h sur l’île : des impressionnistes accueillis par Julie, travaillant au service presse, Sourire au lèvres et yeux bleus pétillants, elle me dirige vers l’entrée du Festival Inox.
Je découvre alors un public jeune, très jeune. J’arrive à l’espace « Pool party MCM ». Une piscine rameute tous les publics, surtout des hommes, venus danser et se rafraîchir sous ce soleil de plomb et le DJ mixe un son plus lounge que celui joué sur les autres scènes. Cette Pool Party a été mise en place par Marine Villotte, chargée des marques MCM, qui m’explique que « la Pool Party est un nouveau programme que nous lançons pour cette rentrée sur la chaîne. Il nous a semblé intéressant de proposer une réplique de cette ambiance dans le cadre d’un festival électro comme celles filmées à Miami.
La scène principale où mixent des DJs aussi connus que Laidback Luke ou encore Steve Aoki est bondée. En transe, les festivaliers abreuvés de soleil et de bière offrent un accueil aux artistes digne des plus grandes rock stars
MCM , chaîne musicale de plus de 20 ans d’ancienneté, un record de longévité pour une chaîne câblée est le partenaire de cet événement hors norme (FUN RADIO est également associé à cet événement, NDLR). « Ce partenariat est en totale cohérence avec la nouvelle orientation de la chaîne » m’explique Nicolas Gicquel, directeur des programmes de MCM. Le Festival Inox rassemble plus de 44 000 personnes de 11h à Minuit.
A l’initiative de Joachim Garraud en accord avec la mairie de Chatou dont il est lui-même originaire, ce festival a été crée il y a trois ans, rassemblant dès sa première édition des têtes d’affiche, comme Bob Sinclar, Martin Solveig, Antoine Clamaran. A noter que le festival s’ouvre aussi à nos amis de la province. Une édition a déjà été crée à Toulouse et l’année prochaine une autre sera lancée à Strasbourg.
Les mouvements musicaux changent d’année en année mais la musique électronique restera selon Marine Villotte : « une musique que les gens aimeront… Nous avons eu Gala , la dance que nous écoutions en boîtes de nuit mais maintenant ce sont des artistes que l’on écoute partout , ce mouvement est tellement large qu’ils touche toutes les catégories ».
Une question essentielle m’interpelle: « Mais tout le monde n’écoute pas forcément de l’électro ? Non mais, en effet, elle est partout … les groupe Air, ou encore Weeknd sont des groupes électro. « L’électro a pris une ampleur énorme, la France a une forte personnalité dans la musique électronique car elle est en l’initiatrice donc elle a encore beaucoup de choses à exploiter » souligne Julie , qui écoute aussi bien du rock que de l’électro.
Comment définir ce genre qui peut inclure aussi bien les très pop House de Racket, le minimalisme transcendant de Vitalic, le plus mainstream Guetta, sans oublier les sons d’enfance dance de Gala et autres Haddaway ?
Au détour d’une allée, je croise un DJ qui m’explique que son métier lui permet de toucher une génération. L’électro n’a selon lui plus le privilège des clubs, car il est partout maintenant.
Ce résident du Queen depuis dix ans lance « Je suis un artiste, un dj c’est comme un peintre , je donne mon univers perso… Je retransmets mes émotions comme un peintre sur une toile… »
Etonné de cette comparaison surréaliste et trouvant à ce DJ des chevilles décidément bien dimensionnées, je sirote mon verre de rosé confortablement installé devant la scène principale. Les écrans s’allument, la foule, impatiente, se réveille alors , les téléphones au bout des bras, c’est Aran Van Burren…. Plus habitué aux festivals rock, je constate que la magie d’un concert qu’il soit électro, pop, rap, rock est la même
En écrivant cet article ce matin, j’écoute « What is Love » de Haddaway qui nous fait encore danser. L’électro est désormais atemporelle et mérite bien à ce titre des festivals qui lui sont dédiés. Souhaitons à l’Inox une belle réussite pour les prochaines années et une légitimité qui devrait être bientôt incontestée.
J’adresse un grand merci à l’équipe MCM : Nicolas, Marine et Julie pour leur accueil. Je leur souhaite de belles réussites pour leurs prochains événements. Et nous serons là !
Robin BEAU.
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