Bonjour et bienvenue dans cette rubrique mêlant culture et musique. Chaque semaine, la rédaction, sous la tutelle de notre DJ Fenix Aoras se propose de vous faire découvrir ses nouveaux coups de cœur musicaux.
La pluie ruisselle sur les carreaux, Paris a revêtit son manteau gris. Les flaques reflètent une capitale inversée, dansant sur le rythme des goûtes d’eau martelant le sol. Un ballon ovale, un cri de nouveau né et la mort d’un ex-dictateur libyen monopolisent l’encre des journaux. Nous voici dans une nouvelle semaine, apportant avec elle ses anecdotes, écrivant une nouvelle page de notre histoire. Certains la vivent, tandis que d’aucun la construisent. Les artistes constituent à mon sens un très bon repère des périodes que nous traversons. La musique a toujours endiguée les mœurs, et nous relate les habitudes sociales et individuelles de ceux qui l’écoutent. Le 4e art nous rapporte, à travers les ages, autant que les livres d’histoire. Encore faut-il savoir la comprendre, savoir l’écouter. C’est sur ce sermon, que je vous invite, tout comme moi, à emplir vos oreilles une nouvelle fois de quelques nouvelles mélodies, illustrées par quelques brides d’histoire.
Comme la mode, la musique est un éternel renouvellement. On dit que (pour la mode), tous les 20 ans, on revient en arrière, bouclant ainsi ce que nous portons. Pour les musiciens, c’est un peu plus complexe, chacun s’inspire des œuvres dans lesquelles il a été bercé, dépendantes d’un contexte propre à chacun. C’est une leçon qu’illustre Fazil Say. Ce pianiste turque est féru de classique et jazz, et va le rappeler à chacune de ses interventions. Connu des orchestres philharmoniques de New York, Israël, Baltimore, BBC, Saint-Pétersbourg ou France pour lesquels il a travaillé, l’artiste est réputé pour revisiter d’anciennes œuvres classiques avec une touche unique et personnelle de jazz (fait à noter, malgré son succès mondial, il est très critiqué par les autorités de son pays, certaines de ses œuvres ayant même été interdites). Ses concerts sont impressionnants, tant par sa maîtrise de l’instrument à cordes frappées, que de sa vison propre des morceaux. Pendant ses lives, il lui arrive même de gratter lui-même à la main les cordes de son instrument, offrant un son nouveau dont il s’aime à user. Le troisième mouvement de la sonate au clair de lune n’est pas mondialement connu comme ses deux frères, mais se redécouvre une nouvelle renaissance méritée sous les touches jazzies de l’artiste.
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Depuis une poignée d’années, un nouveau rock français est en plein essor. Les groupes se multiplient, de façon analogue au punk en Angleterre en 1976. « Le renouveau du rock » (nom donné par habitude) est en réalité un assemblement de jeunes musiciens frôlant la vingtaine, qui se rassemblent et s’auto produisent. L’absence de synthétiseur rapproche leurs sons de celui des années 60/70 et du mouvement yéyé. Vous avez sûrement déjà entendu parler des Plastiscines, BB Brunes, The Strokes. Ces exemples représentent fièrement le nouveau mouvement des Baby Rockeurs, et doivent leur popularité à internet et quelques scènes rock (Gibus, Flèche d’Or, …). Parmi ces groupes émergeants, je vous propose de rencontrer The Parisians, formé en 2004, puis reformé en 2006. En 2007, c’est l’explosion, ils signent sous un label, et font la première partie des Rita Mitsouko et des Black Rebel Motorcycle Club. Deux ans plus tard, les jeunes artistes se consacrent à l’enregistrement de leur premier album « Shaking The Ashes Of Our Enemie » (Secouant les cendres de nos ennemis) qui sortira l’année suivante. Personnellement, fan de la 10e chanson de leur album, je vous laisse aux notes de Why Choose One Side (Pourquoi choisir un camp)
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Les amateurs de musique électronique connaissent sûrement la house progressive. Il y a deux semaines, je vous vantais la pluralité des styles de musique électronique. Il est très difficile de tenter de générer une sorte de dictionnaire, car bien que chaque type ait ses propres particularités, de très nombreux morceaux mélangent les genres, créant ainsi une nouvelle branche. Justement, la branche dont je vous parle est elle-même un mélange de House, de Dub et parfois de minimale. Je vois que j’en perds déjà certains. Rassurez-vous, tout ce qu’il y a à savoir est que ce courant est né en Angleterre dans les années 90, et que les morceaux ont la particularité d’aborder des atmosphères progressives sous des lignes de basses calmes. Le morceau est en montée constante. Vous ne pourrez vous en rendre compte avec un extrait de quelques secondes, je vous encourage donc à écouter des versions longues. L’espagnol Daniel Manzano Salazar, plus connu des clubs sous le nom de « Dr Kucho! » est une référence pour moi. Ses productions et remix sont souvent un gage de qualité et pour démonstration, je vous propose de prêter une oreille à « Marimba » de Mike Mash, retravaillé par notre dj.
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Chaque semaine, notre équipe vous fait voyager en découvrant des nouvelles cultures musicales. Cette fois nous fuyons les nuages pour atterrir sur les terres de Tunisie. En tout temps, le pays a été envahi par différentes ethnies. Bien que la majorité provienne des royaumes arabes, de nombreux pays ou immigrants ont tour à tour occupé le territoire : puniques, vandales, romains, turcs, andalous, français, italiens, russes, etc… Le paysage musical tunisien se voit en constante mutation, oscillant entre religion et chansons d’amour ou de patrie. Le malouf, originellement importé de l’Andalousie musulmane, est actuellement le style qui répute au mieux le pays. La chanson que je vais vous présenter rappelle, par les temps qui courent qu’il n’y a pas si longtemps, les tunisien, juifs, musulmans et chrétiens vivent non pas les uns a coté des autres mais les uns avec les autres. C’est sous le nom de « Leilet Sebbet » (Samedi Soir) que Hedi Tounsi nous parle de la veille du shabbat. La chanson, très festive, est utilisée par tous comme chanson de fêtes.
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Fenix Aoras,
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