Aurélie Cabrel, Fille de…

Aurélie Cabrel sortira son premier album « Oserais-je ? » le 17 octobre. Elle est aujourd’hui notre invitée sur coulissesmédias pour parler de cet opus qui lui tient tant à cœur et même de son père ! Rencontre avec une artiste qui n’a pas volé son nom.

Coulissesmédias : Tu es la fille de Francis Cabrel et aujourd’hui tu te lances dans la chanson. C’était inévitable ?

Aurélie Cabrel : Effectivement je suis la fille de Francis Cabrel (rires), je me suis lancée dans la chanson par amour de la musique et par passion. J’ai commencé en étant manageuse d’artistes et j’ai fait ça pendant 6 ans. J’ai aussi écrit pour d’autres personnes et au fur et à mesure des rencontres, j’ai décidé de faire mon propre album.

Coulissesmédias : Tu n’as pas pensé à prendre un pseudo par peur d’être cataloguée fille de… ?

Aurélie Cabrel : Personnellement je n’ai jamais pensé à prendre un pseudo, j’ai toujours voulu garder mon nom. Je trouve que prendre un pseudo ne change pas grand-chose car tout finit toujours par se savoir. En plus j’assume mon nom que je trouve joli, je suis fière de le porter et de la carrière de mon père.

Coulissesmédias : Ton premier album « Oserais-je? » sera dans les bacs le 17 octobre prochain, peux-tu nous en parler ?

Aurélie Cabrel : Oui je suis super heureuse et sereine. J’espère que je vais réussir à toucher les gens autant qu’il a pu toucher ceux à qui je l’ai déjà fait écouter. J’ai appelé l’album « Oserais-je? » car justement avec mon nom est-ce que j’allais oser faire un album ? Écrire cette chanson était devenue limpide pour moi car elle reflétait ce que j’avais au fond de moi.

Coulissesmédias : Comment s’est passé l’enregistrement ?

Aurélie Cabrel : L’enregistrement de l’album s’est passé en 2 temps et ça m’a pris 2 ans. Il nous a fallu 8 mois de pré production avec Esthen, un auteur compositeur belge que j’ai rencontré à Astaffort lors des Voix du Sud en 2007. Entre lui et moi c’est une fusion artistique totale, il compose extrêmement bien et c’est ce dont j’avais besoin, car j’écris seulement. Je voulais une personne complète, il sait jouer de plusieurs instruments, j’ai réussi à retranscrire mes sentiments et mes émotions avec lui.
En février 2009 j’ai organisé une résidence de 15 jours chez moi avec des amis auteurs compositeurs. De là est venue l’idée de l’album car nous avons près de 30 titres maquettés, et nous en avons gardé 12. Ces 12 titres étaient pour moi les plus originaux et ils correspondaient le plus à ce que je souhaitais faire passer. Je ne voulais pas de redite, chaque titre à son identité et son sujet propre. Nous avons travaillé 8 mois, après nous sommes partis enregistrer au studio familial à Astaffort, le studio Ephémère. Ensuite j’ai été contactée par Chandelle Productions pour produire l’album et par Sony pour le distribuer.

Coulissesmédias : On connaît déjà des extraits comme « J’ai cherché », « Oserais-je? » et maintenant « Abracadabra », pourquoi ces choix ?

Aurélie Cabrel : « J’ai cherché » a été le premier single et nous avons sorti deux teasers pour le Net des titres « Oserais-je? » et « Abracadabra ». Il fallait que l’on choisisse 5 titres pour faire de la promo et c’est ceux-là qui me parlaient le plus. Le choix a été très compliqué car j’aime les 12 morceaux de l’album.
« Oserais-je » est une suite d’interrogation générale et probable que tout le monde je pense, se pose à un moment donné. « Abracadabra » me touche beaucoup, ça parle d’une voix intérieure sur laquelle on se raccroche quand on vit quelque chose de difficile, comme pour ici une rupture amoureuse.

Coulissesmédias : Il y a beaucoup d’enfants d’artistes qui se lancent aussi dans la chanson et malheureusement peu arrivent à connaître le succès (excepté M et Thomas Dutronc…). Pourquoi selon toi et si cela t’arrivait, comment réagirais-tu ?

Aurélie Cabrel : Être fils ou fille de n’a aucun rapport avec le succès. Il faut avant tout avoir du talent, avoir un univers et redoubler d’efforts. Notre univers doit être plus évolué qu’un artiste lambda. Si ça ne marche pas pour moi, je réagirais simplement. Je ne fais pas ce métier pour le succès, mais c’est avant tout une passion. Je ferai un deuxième album en gardant mon univers, et je croiserai les doigts pour réussir à toucher un peu plus de monde. Ce ne sera pas une fatalité si ça ne fonctionne pas, mais c’est sûr que le contraire me ferait très plaisir (rires).

Coulissesmédias : As-tu été aidée par ton père ?

Aurélie Cabrel : Non, je n’ai pas voulu faire appel à lui et lui ne voulait pas non plus mettre son nez dans mon projet. Je tenais à garder mon identité musicale et que les gens ne fassent pas d’amalgame entre lui et moi. Il a d’ailleurs été très en retrait pendant tout l’enregistrement de l’album.

Coulissesmédias : Quel a été son avis sur le résultat final ?

Aurélie Cabrel : Il m’a dit qu’il ne s’attendait pas à ça, que ça tenait la route et que je pouvais y aller.

Coulissesmédias : Tu es actuellement en concerts, comment s’est passé la première date au Rocksane à Bergerac le 24 septembre dernier ?

Aurélie Cabrel : Le concert à Bergerac s’est très très bien passé. On a pu faire une résidence dans la salle et travailler avec mes musiciens pendant une semaine. J’ai été très agréablement surprise car il y avait plus de 400 personnes. Ça s’est passé comme dans mes rêves les plus fous et au-delà de mes espérances. Lorsque j’ai rencontré le public après le concert, ils m’ont dit qu’ils avaient aimé mon univers et qu’il n’avait rien à voir avec celui de mon père. J’ai été très émue et je vais même t’avouer que j’ai versé quelques larmes (rires).

Coulissesmédias : Combien êtes-vous sur scène ?

Aurélie Cabrel : Nous sommes cinq, un batteur, un bassiste, deux guitaristes dont un des deux qu’on retrouve au clavier et moi.

Coulissesmédias : Comme tu n’as qu’un album, je suppose que tu fais des reprises ?

Aurélie Cabrel : Oui, j’en fais une « Encore et encore » de mon père. Cette chanson me touche, elle est assez rythmée, mon père la chante avec un petit côté rock et avec de la puissance. J’ai choisi de prendre le texte d’une façon triste et je la chante en piano voix. C’est une formule qui marche bien, et qui me touche énormément.

Coulissesmédias : Appréhendes-tu la date parisienne, le 29 novembre au Réservoir ?

Aurélie Cabrel : Chaque date pour moi est importante, je n’appréhende pas plus celle qui est sur Paris qu’une autre ville. C’est sûr que mon concert au Réservoir risque d’ouvrir plus de portes sur la presse et les médias. Mais le plus important c’est que le public vienne me voir.

Coulissesmédias : As-tu prévu de chanter en duo avec ton père ?

Aurélie Cabrel : Un duo peut être envisageable, mais ce n’est pas au programme pour le moment. J’en ai fait un sur l’album avec mon réalisateur qui est connu en Belgique et pas encore en France, car j’en avais envie.

Coulissesmédias : Pour terminer as-tu un petit message pour les internautes ?

Aurélie Cabrel : Je serais super contente qu’ils viennent me voir sur scène. À Bergerac, j’ai été tellement touchée par le public que j’espère que ça se reproduira souvent. Il ne faut pas avoir d’a priori, il faut passer la porte et après vous pourrez juger.

Entretien de Vincent KHENG