Le groupe Skyrock est à vendre

Pierre Bellanger, le fondateur de la deuxième radio musicale en France, a été démis mardi soir de ses fonctions de directeur général par le conseil d’administration du groupe, ce qui a suscité mercredi de vives protestations des auditeurs et des animateurs, inquiets pour l’avenir de la station.

« Nous sommes un fonds d’investissement, notre métier c’est d’accompagner les sociétés. Mais en général au bout de quatre ou sept ans, on se pose la question de savoir qui pourrait être le partenaire qui pourrait prendre le relais », a déclaré à Reuters Lise Fauconnier, managing director d’Axa Private Equity qui détient 70% de Skyrock.

« C’est dans ce cadre-là qu’on a confié un mandat effectivement (…) à deux banques d’affaires, Messier (Messier Maris et Associés) et Gérald de Roquemaurel, pour explorer les différentes options qui s’offrent à nous », a-t-elle ajouté, en précisant que cette initiative n’était « pas récente ».

Elle n’a pas souhaité dire si des contacts avec des acheteurs potentiels avaient été noués.

Dans un communiqué publié mardi soir, le conseil d’administration de la société Nakama, holding de contrôle du groupe Skyrock, a annoncé la nomination au poste de directeur général de Marc Laufer, un ancien de NextRadioTV et NRJ Group.

Pierre Bellanger n’occupe plus aucune fonction exécutive au sein du groupe qu’il a fondé en 1986, mais il reste président du conseil d’administration.

Cette décision a provoqué une importante mobilisation des auditeurs de la station, qui diffuse principalement du rap et du RnB, dont certains venus manifester mercredi devant ses locaux à Paris.

Sur le site internet de la radio, on pouvait également lire de nombreux messages de soutien ainsi que des appels en faveur de l’envoi de lettres à différents responsables politiques.

Le fonds d’investissement Axa Private Equity plaide de son côté pour l’apaisement.

« Marc Laufer arrive tout seul. Il va s’appuyer sur les équipes qui ont fait la force de Skyrock », a indiqué Lise Fauconnier, en assurant qu’il n’était pas question de 50 suppressions d’emplois comme évoqué dans certains médias.

« Le groupe Skyrock fait face à des difficultés qui sont un peu structurelles et nous, en tant qu’actionnaires, c’est notre responsabilité de trouver des solutions », a-t-elle ajouté.

Skyrock a été confrontée comme d’autres à une érosion de ses recettes publicitaires et à une concurrence accrue dans le domaine des blogs avec l’arrivée de nouveaux acteurs commme Facebook.

CoulissesMédias vous invite a rejoindre la Skysolidarité en cliquant sur http://www.facebook.com/pages/DEFENDONS-LA-LIBERTE-DE-SKYROCK/216243401726371

Source: Reuters.