« Dans les voix qui m’ont marquées, il y en a une qu’on n’entend pas souvent parce que ce n’est pas quelqu’un qui passe beaucoup devant la caméra mais quand même, c’est la voix de Nicolas de Tavernost.
Il a une espèce de voix qui vient du fond et comme en plus, il a le sens de la formule, ça trouble. Ce n’est pas mon patron donc je peux le dire vraiment ouvertement. Même quand il ne dit rien, des choses comme l’heure qu’il est, il a déjà l’air de dire quelque chose tellement il a une voix bien timbrée qui vient du bide, qui vient des tripes. Superbe organe pour le coup.
Et dans les voix moches mais que vous retenez, il y a celle du mec qui fait le « Cinéma de minuit » sur France 3 depuis des décennies (Patrick Brion, ndlr). Il parle sans modulation mais, du coup, c’est devenu sa marque de fabrique. Il est devenu super célèbre à cause de ça et Bruno Solo et tous ces gens-là le citent en référence. Je le cite d’autant plus volontiers et avec d’autant plus de plaisir que je viens d’apprendre qu’il avait été viré par la nouvelle direction de France Télévisions, de façon assez abrupte semble-t-il, comme ça, au détour d’une phrase. Je vais le regretter parce que même si je ne regardais pas toujours le cinéma de minuit, c’était une telle marque de fabrique que je regrette qu’il parte. Je sais bien que toutes les choses ont une fin mais je regrette et je regrette d’autant plus la façon dont ça a été fait.
Mais Nicolas de Tavernost, quel organe. Magnifique ! »
Propos recueillis par Antoine Rogissard
Photos : rtl.fr/Ip3 Christophe Morin.
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