Valérie Brochard : « Il n’y avait que France Ô pour faire Flash Talk»

A la rentrée, France Ô proposera « Flash Talk », une émission au concept innovant dans lequel le citoyen aura une place à part entière. Pour coulissesmedias.com, son animatrice Valérie Brochard nous en dit plus.

FLASH TALK
Coulissesmédias : « Flash Talk », votre nouvelle émission sur France Ô a un concept très innovant, pouvez-vous nous en parler ?

Valérie Brochard : L’idée, c’est qu’on amène le débat dans la rue, tout simplement. On parle beaucoup de débats politiques, on parle beaucoup de pouvoir interagir les uns, les autres, de pouvoir se rassembler, de pouvoir discuter de toutes les thématiques possibles et inimaginables liées à des problématiques sociétales. C’est ce qui nous intéresse dans « Flash Talk », on l’a fait pour de vrai, il y a un tapis, il n’ y a pas de barrière, il y a pas un public d’un côté et des invités prestigieux de l’autre qu’on regarde et qu’on applaudit à la fin de l’interview. Non, l’idée c’est qu’à n’importe quel moment, comme on vient de le vivre dans cette conférence de presse, le public, plutôt les citoyens, les gens qui peuvent participer à cette émission aient la possibilité de choper le micro, d’aller voir Raphäl et de poser une question, mais pas forcément, faire une blague, émettre une opinion, faire réagir les invités en plateau. Parfois, ils se mettent même à discuter entre eux et c’est ça l’idée, nous on est là pour passer la parole du public aux invités et des invités au public.

« Vous avez le droit de poser une question »

fllash talk
Coulissesmédias : Et les gens sont mis au courant via les réseaux sociaux mais ils peuvent découvrir l’événement en passant à côté ?

Valérie Brochard : C’est une émission qui est connectée. Parce que non seulement les gens peuvent participer de leur canapé en tweetant, en envoyant un petit message à Raphäl Yem qui réceptionne et qui en fait part tout au long de l’émission. Ça permet de faire réagir aussi bien les invités que les gens du public, encore une fois tout est mélangé mais l’idée, c’est de les prévenir une semaine avant, deux jours avant, le jour-même. On est place Carrée, en plein milieu du Forum des Halles, faites vos courses, passez, c’est intéressant, ça peut vous intéresser, vous avez le droit de poser une question et c’est ça, l’idée des réseaux sociaux.
Coulissesmédias : Sur quoi va porter la première émission, enregistrée il y a peu ?

Valérie Brochard : Sur le racisme et le football. Est-ce qu’il y a du racisme dans le foot ou est-ce que le foot est encore aujourd’hui un vrai terrain de « vivre ensemble » ? Est-ce que l’ascenseur social marche encore grâce au sport, grâce au foot ? Comment on réagit à des cris de singe, à des jets de bananes sur le terrain en pleine finale d’événements planétaires ? Est-ce que les institutions en font assez ? Est-ce que le foot parle plus aux gens qu’un autre sport ? A nous aussi de réagir en tant que téléspectateur. L’idée, c’est de parler de racisme dans le foot et, plus largement, dans le sport.

FLASH TALK
  Coulissesmédias : Et ce sera un rendez-vous bimensuel ?

  Valérie Brochard : Ce sera un rendez-vous bimensuel sur France Ô, tout à fait. Et c’est en partenariat avec La Chaîne Parlementaire qui devrait le diffuser une fois par mois donc elle choisira certainement un des deux numéros par mois.

« L’idée c’est : société, politique, débat »

 

Coulissesmédias : Quels seront les sujets à venir ?

Valérie Brochard : Pour l’instant, rien n’est défini, on aimerait parler des diplômes. Est-ce que les diplômes servent encore à quelque chose aujourd’hui ? On parle beaucoup de ces self-made-men et women qui sont partis de rien et qui finalement ont réussi à construire des empires. Je pense à Xavier Niel, je pense à pleins d’autres personnes qui aujourd’hui sont à la tête de grandes entreprises mais aussi des personnalités politiques qui n’ont pas forcément fait l’ENA, je pense à Nicolas Sarkozy en l’occurrence. Voilà, est-ce que quand on fait des études on réussit plus ? Il y a un sondage qui est sorti y a pas longtemps qui disait que 80% des gens qui sortent des grandes écoles trouvent plus facilement du travail que les autres, donc on pourrait réfléchir à ça. On pourrait réfléchir à plein de débats aussi sur les religions, la place des religions en France, on pourrait réfléchir à la place des jeunes tout simplement, la place des jeunes en France aujourd’hui. L’idée c’est : société, politique, débat.
Coulissesmédias : Il y a beaucoup de talks à la télévision française actuellement, c’était important de se différencier ?

Valérie Brochard : Ce n’est pas un talk, ça s’appelle « Flash Talk » mais ce n’est pas un talk tel qu’on a l’habitude de faire. C’est ce que je vous expliquais en préambule, ce n’est pas un public assis et sélectionné qui attend patiemment que les gens discutent entre eux. Les talks, en effet, il en existe beaucoup, ce n’est pas l’idée. Je ne sais pas comment je pourrais l’appeler, le talk ouvert quoi. Ce n’est pas une émission de talk, c’est-à-dire que la parole va aussi bien au public, au citoyen, qu’à l’invité qui est présent sur place.

« Une envie de (…) remettre le débat dans la rue »

FLASH TALK

Coulissesmédias : Comment est venue l’idée de ce projet ?

Valérie Brochard : L’idée est venue d’une envie de la productrice, qui s’appelle Julie Périsse et qui travaille pour Zadig Productions, de tout simplement remettre le débat dans la rue, au cœur de ce qui se passe tous les jours auprès de nos citoyens, de notre voisin, de nos potes… L’idée c’est, aujourd’hui, comment on arrive à faire parler les gens autrement que en tweetant quelque chose, en regardant les émissions télé ou en allant les filmer. Non, là ils sont présents et tout se mélange.
Coulissesmédias : France Ô est la chaîne parfaite pour ce genre d’émission ?

Valérie Brochard : Bien sûr parce que c’est une chaîne qui croit en de nouveaux projets, c’est une chaîne qui fait confiance à des gens pas forcément connus, ni reconnus et dont je fais partie, c’est une chaîne qui met en valeur aussi des programmes citoyens, c’est une chaîne qui réfléchit à tout ça et il n’y avait que France Ô pour le faire.
Coulissesmédias : L’enregistrement se fera toujours sur la place Carrée en plein cœur de Paris ?

Valérie Brochard : Non, l’idée c’est de bouger, d’avoir plein d’endroits, beaucoup de lieux différents. On essaie aussi de partir en outre-mer pour y faire une émission donc on verra bien.

« La politique c’est ma passion »FLASH TALK

Coulissesmédias : Avez-vous d’autres projets ?
Valérie Brochard : Je vais continuer à travailler pour Paris Première et je vais continuer à travailler pour La Chaîne Parlementaire parce que la politique, c’est ma passion.

Propos recueillis par Antoine Rogissard

Crédit Photos: Nathalie Guyon / Montage Meije Randetti / FTV pour Music Explorer