Michal Kwiatkowski invite Elodie Frégé à son concert dédié à Chopin

Exclusif – Découvrez notre séance photos avec Michal.

Pour son prochain concert parisien, l’artiste se frotte aux œuvres de Chopin. Il les revisite à sa manière avec une touche de pop. Un pari osé qu’il nous dévoile en exclusivité.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Vous vous lancez sur le registre de Chopin. Plutôt gonflée comme idée ?

Michal : Il faut remonter un peu dans le temps et voir la racine de ce projet avec le Conservatoire de musique en Pologne. Mais si on veut vraiment parler du commencement de ce projet, je pense que l’aventure Self Concept et le fait d’aller vraiment jusqu’au bout dans la musique électronique et la new-wave m’ont permis de me réconcilier avec le piano. J’étais un peu en overdose après la Star ac’ et après mon premier album. Les gens m’appréciaient vraiment au piano et bizarrement, ça m’agaçait un petit peu. Et donc, j’ai voulu montrer que je pouvais faire autre chose. Et justement, quand j’ai fait autre chose, ça m’a permis de me réconcilier avec le piano. Très souvent, quand je finissais mes concerts avec Self Concept, les gens qui venaient me demander des autographes me disaient à quel point ils aimaient me voir au piano. Et tout cela, même s’ils aimaient le côté électronique de Self Concept.

Coulissesmédias : Il y avait donc une vraie demande…

Michal : Oui, je me suis rendu compte que c’était important. Mais, les gens savent que je suis un peu têtu et du coup, je ne suis pas forcément leurs demandes. Cette fois, c’est l’envie qui est revenue. Je me suis dit que peut être, il serait bien que je me montre une nouvelle fois derrière cet instrument qui est le mien. Je n’avais pas envie de le faire d’une façon fausse et de me mettre à faire d’un seul coup des chansons piano/voix, ça n’aurait pas été sincère. Et, cette idée de Chopin est venue. Il ne s’agit pas de reprendre Chopin mais de le travailler à ma façon.

Coulissesmédias : Vous le revisitez avec un mélange de pop…

Michal : Quand l’idée m’est venue, j’ai tout de suite pensé à Serge Gainsbourg qui l’a fait bien avant moi et qui a réussi à merveille. La pression était donc hautement placée. Au départ, j’ai commencé à reprendre les chansons de Serge Gainsbourg pour voir comment je me retrouvais dans ce Chopin. J’avais déjà joué du Chopin au Conservatoire mais je ne l’ai jamais chanté. Les reprises que j’ai enregistrées étaient plus ou moins réussies et c’est là que je me suis mis à composer sur du Chopin. Il m’a beaucoup facilité la tâche parce qu’il était un grand mélodiste.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Qu’évoque-t-il pour vous ?

Michal : S’il était présent de nos jours, ce serait un grand faiseur de tubes. Il évoque toute mon enfance, le début de mon histoire avec le piano et maintenant ma réconciliation avec cet instrument. Même si ce n’est pas la fin – je n’ai que trente ans – il fait la boucle de mon histoire avec le piano.

Coulissesmédias : Du coup, on range les guitares électriques, ce côté électro, cette image sulfureuse et excentrique du Michal qu’on voyait sur scène jusqu’à présent ?

Michal : Non, on ne le range pas. D’ailleurs j’espère rester sexy avec ce projet autour de Chopin (rire). Plus sérieusement, on ne range rien mais on baisse un petit peu le son en attendant la suite. J’assume complètement ce que j’ai fait auparavant. L’aventure Self Concept reste ma plus grande fascination et c’est la musique que j’admire plus que tout. Même si je me consacre à ce projet sur Chopin actuellement, tout ceci reste en moi. D’ailleurs, pour tout vous dire, je continue à travailler sur des chansons électro. J’aime ce paradoxe, ce genre de schizophrénie en moi.

Coulissesmédias : Ce projet arrive au moment où vous avez imposé Self Concept. Vous ne craignez pas de perturber le public qui a adhéré au projet ?

Michal : C’est un danger. J’en suis conscient. Mais, il y a quelques années, on m’a posé cette question au moment du lancement de Self Concept. Mais, je pense que ce sera comme ça toute ma vie. Cela me fait penser à ma vie de tous les jours. Je pense d’un extrême à l’autre sans toutefois oublier tout le reste. C’est un risque mais j’ai toujours dit Qui m’aime, me suive et ça m’a plutôt réussi donc…

Coulissesmédias : Est-ce la renaissance de Michal ?

Michal : Non, je suis capable de gérer Michal et Self Concept. Je saurai trouver l’équilibre. Pour l’instant, j’ai calmé mes démons et j’ai envie de m’exprimer autrement.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : A chaque sortie d’album, il y a une transformation, à la fois au niveau de votre musique et de votre look. Est-ce qu’après la Star Ac’, il y avait ce besoin de vous libérer et de montrer qui vous étiez réellement ?

Michal : Ce qui m’a dérangé le plus, c’est cette volonté de nous mettre dans une case. Alors que moi, je suis l’exemple parfait du mec qui n’a pas envie de ça. Je vais plus à contre-courant. J’ai mon propre label et personne ne peut plus m’imposer quoi que ce soit. Et, j’ai cette chance de pouvoir suivre mes envies.

Coulissesmédias : Mais, il y avait ce besoin de montrer autre chose ?

Michal : Si je fais le bilan des dernières années, je pense que j’ai vraiment montré beaucoup de choses qui sont en moi. J’ai vraiment voyagé sur des univers différents.

Coulissesmédias : La liberté, c’est donc ce qui vous guide ?

Michal : Oui. J’ai beaucoup travaillé pour l’avoir. Elle a un prix mais je l’ai acquise et je suis content.

Coulissesmédias : En revenant avec des mélodies avec plus d’intensité, plus de frissons, n’est-ce pas une manière de proposer au public de trancher ?

Michal : Ça peut se faire et je le comprendrai. J’ai tellement de choses à offrir aux gens que je ne demande jamais de prendre tout en même temps. Plus je peux toucher de gens, plus ce sera favorable pour moi et ma carrière.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Vous donnez un concert le 28 septembre aux Trois Baudets à Paris. A quoi va ressembler cette soirée ?

Michal : Ce sera la première date parisienne de « Chopin etc… » puisque le premier concert a été donné courant août à La Seyne sur Mer avec un accueil formidable. C’est un spectacle où je suis tout seul avec mon piano. Ce sera très intimiste sans être monotone. Tous les textes sont en français à l’exception d’un seul qui est en polonais parce que je suis polonais et Chopin l’a été aussi. Il y aura une histoire sur l’exil, celle d’un manque, celle des amours qui se terminent mal. J’évoque aussi un mal être, une sorte de personnalité paradoxale. Vous savez je peux être derrière un piano tranquillement comme je peux me mettre presque à poil sur scène à danser sur de la new-wave. Chopin était assez paradoxal aussi. J’ai beaucoup lu sur lui et je suis proche de lui. Je pense que ça se ressent durant le spectacle.

Coulissesmédias : Vous prévoyez des surprises ?

Michal : Oui, je suis très heureux de vous annoncer en exclusivité la venue d’Elodie Frégé. Elle viendra chanter une chanson avec moi. Je suis très ému car cela fait presque 10 ans que nous ne sommes pas remontés sur scène ensemble ! Nous allons chanter un titre j’ai composé, inspiré par Chopin bien sûr et dont elle a écrit les paroles. Une fierté de plus pour moi. Je pense qu’il faut vraiment venir assister à ces retrouvailles artistiques (rires). Et je pense préparer d’autres surprises aussi mais…chut !!!

Coulissesmédias : La scène, c’est une priorité pour vous ? Chaque projet se traduit systématiquement par un concert événement…

Michal : Je me suis rendu compte que de nos jours, il était beaucoup plus facile d’aller vers les gens en montant sur scène puisque les médias deviennent assez inaccessibles surtout lorsqu’on est un artiste indépendant avec une maison de disques indépendante. Et étrangement, sans une très grosse couverture médiatique, j’ai réussi à prendre les choses en mains avant que les médias en parlent. Mais, évidemment, j’ai besoin des médias comme tout autre artiste.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Vous craignez les critiques en abordant Chopin ?

Michal : Pas du tout. Parce que je pense que je le fais avec respect. Ce n’est pas un projet qui repose sur des reprises parce que j’ai composé tout le spectacle. Je n’ai pas peur.

Coulissesmédias : Le public de Self Concept peut-il aimer le Michal de « Chopin, etc… » ?

Michal : Je pense. Evidemment, il y a beaucoup moins de sons électroniques, même s’il y en a quelques-uns parce que je ne peux pas passer à côté. Et puis, il y a cette ambiance assez sombre qui fait penser à ce côté new-wave. Et il y a surtout moi, au milieu de tout cela.

Coulissesmédias : Vous pourrez, à l’avenir, mélanger les deux ?

Michal : C’est quelque chose qui me plairait énormément. J’ai beaucoup travaillé avec ce projet, j’ai beaucoup appris. Et j’avoue que marier les deux, ce serait très intéressant.

Coulissesmédias : Doit-on vous appeler Michal désormais ?

Michal : J’ai toujours accepté qu’on m’appelle Michal mais l’album « What’s your name ? » est né sous le pseudonyme de Self Concept parce qu’il était à l’origine du projet. Actuellement, je me donne cette liberté aux gens de leur dire quand ce sera Michal ou Self Concept. Ça me plait, ça m’excite.

Coulissesmédias : Qui est Michal finalement ?

Michal : Un homme, un artiste accompli et épanoui. C’est court mais c’est ce qui reflète ce que je suis aujourd’hui avec tous les soucis que je peux avoir etc…

Coulissesmédias : Qu’est-ce que vous avez découvert en vous au fil des années ?

Michal : J’ai découvert une vraie détermination. Et ça me fait plaisir parce que c’est une belle qualité. Je pense que j’ai appris à être fort et à croire en ma mission sur cette terre : faire de la musique.

Coulissesmédias : Qu’est-ce que vous aimez que l’on dise de vous ?

Michal : Que je suis beau (rire). Le plus beau compliment qu’on puisse me faire, c’est de me dire que je touche les gens. C’est ce qui me motive le plus. Etre un artiste qui ne touche pas les gens, ce serait très malheureux pour moi.

Coulissesmédias : Avez-vous l’impression d’être celui que vous rêviez d’être ?

Michal : Oui. Après, j’avoue, j’aimerais avoir plus d’argent, un appartement plus grand, tout ce que l’on souhaite tous. Malgré mes défauts, je pense être celui que je rêvais d’être.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Quelle est la critique qui vous a fait le plus mal ?

Michal : Je me souviens avoir lu un jour – il y a longtemps – que j’étais trop consensuel (c’est comme ça d’ailleurs que j’ai appris la signification de ce mot en français🙂 ). Je refuse d’être consensuel, c’est presque une insulte !

Coulissesmédias : Quelle est la rencontre qui a bouleversé votre vie ?

Michal : C’est très fort. Artistiquement parlant, c’est sûrement Mylène Farmer parce que si je suis en France aujourd’hui, si je parle français, si je chante votre langue, c’est grâce à sa musique. Donc, ce fut un bonheur fou de pouvoir lui en parler. C’est vraiment quelqu’un qui a changé ma vie. Mais je pense aussi à mon manager qui a cru en Self Concept, en « Chopin etc… » et qui sait suivre tous ces mouvements que je lui impose.

Coulissesmédias : Beaucoup de gens ont essayé de vous dissuader ?

Michal : Oui. Avec les anciennes équipes, ma maison de disques notamment, ce fut le cas. On m’a souvent proposé des choses complètement opposées et c’est là où j’ai commencé à m’affirmer et à être un peu plus dur. D’où mon envie d’arrêter de travailler avec ces équipes.

Coulissesmédias : Repartir seul, c’est difficile ?

Michal : Il ne faut pas compter les heures. On a du mal à se mettre en mode OFF. C’est très dur mentalement. La vie n’est plus pareille. On dépense plus mais on gagne plus aussi. Il y a donc une bonne fin.

Coulissesmédias : Il y a eu des périodes de doutes ?

Michal : Non. Des périodes d’angoisse oui. Souvent parce que je suis quelqu’un de très angoissé.

Coulissesmédias : Votre plus beau souvenir après la Star Ac’ ?

Michal : Le concert de Self Concept aux Divans du Monde. Un moment extraordinaire. C’est une salle rêvée, idéale pour affirmer l’existence de Self Concept.

Coulissesmédias : Quel regard portez-vous sur la France d’aujourd’hui ?

Michal : Je suis toujours amoureux de Paris et de la France en général. Cela fait onze ans que je vis ici donc, je considère un peu ce pays comme le mien. Je vois ses qualités comme ses défauts.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Partir ailleurs, ce n’est pas dans vos intentions ?

Michal : Je l’ai déjà fait une fois. Pourquoi pas le refaire une autre fois ? Mais je suis trop attaché à Paris pour l’envisager. Je n’ai pas compris certaines choses ces derniers temps notamment dans tout ce qui s’est passé autour du mariage gay. J’étais un peu déçu en voyant ce qui se passait dans un pays qui est toujours aussi en avance. En voyant la France violente et dangereuse, j’ai vu le pays reculer à ce moment. Même si ça s’est bien terminé, j’ai vu un vrai défaut de la France. Ça m’a fait de la peine.

Coulissesmédias : Beaucoup de gays composent votre public. Que représentez-vous pour eux ?

Michal : J’ai toujours essayé de m’engager dans la lutte contre l’homophobie, surtout depuis mon coming-out. C’est ce qui a pu donner envie aux gays de me suivre ainsi que ma carrière et ma musique. Et puis, dans mes influences, il y a beaucoup d’artistes qui sont admirés par les gays. Enfin, je pense que côté musique électro, le public gay est peut-être un peu plus pointu et surtout plus exigeant. J’ignore ce que provoquera le projet Chopin mais je n’ai pas envie de me poser la question car je n’ai pas envie de mettre des gens dans des cases. J’aime voir qu’il y a des gays, des hétéros, des mamies et des jeunes dans mon public. C’est important, après mon coming-out, de voir que des gens qui sont parfois de la génération de ma grand-mère ne se sont pas posés de questions.

Coulissesmédias : Aimeriez-vous vous marier ?

Michal : J’espère le faire un jour. C’est une grande avancée et je me suis beaucoup battu avec les homosexuels en France en participant aux événements en faveur du mariage pour tous. En revanche, pour l’instant, la Pologne fait partie de ces onze pays dont les ressortissants n’ont pas le droit de se marier avec les homosexuels en France. Donc, il ne m’est pas possible, malgré ma mobilisation, de me marier avec le garçon que j’aime. Je ne comprends pas très bien en fait. En tout cas, j’ai en moi ce rêve de me marier.

Coulissesmédias : Seriez-vous tenté par un autre univers que celui de la musique ?

Michal : A condition de ne pas abandonner la musique. C’est mon métier et je suis fait pour ça. Je suis attiré par les musique de pubs. Je bosse beaucoup sur des arrangements et donc, je me dis pourquoi pas, un jour, travailler sur un court-métrage. Pourquoi pas jouer en tant que comédien… Mais la musique sera toujours présente.

Coulissesmédias : Vous avez participé à « Danse avec les Stars » en Pologne. Vous auriez aimé y participer en France ?

Michal : Bien sûr. C’était une très belle expérience même si elle était fatigante et difficile.

Coulissesmédias : Si TF1 vous avait appelé, vous auriez dit « oui » ?

Michal : Je pense. Et même si cela a fait l’objet de polémiques avec Emmanuel Moire, j’aurais trouvé très intéressant d’avoir un garçon comme partenaire vu que je l’ai déjà fait avec une fille (rire). Ce serait une manière d’ajouter quelque chose en plus. Un peu de piment !

Coulissesmédias : Vous suivez l’émission ?

Michal : J’ai un peu de mal. Parce qu’elle m’a apporté beaucoup de bonheur et de stress mais quand j’entends le générique, j’ai l’impression qu’il faut que je mette mes petites chaussures et j’ai le cœur qui bat très fort. C’est une très belle expérience en tout cas.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : Que trouve-t-on dans votre iPod ?

Michal : Actuellement « Chopin etc » pour apprendre les paroles. Sinon, le dernier album de Goldfrapp, un artiste anglais Bright Light Bright Lightque j’aime énormément. Et le dernier album des Pet Shop Boys.

Coulissesmédias : Vous suivez les jeunes talents issus de The Voice ?

Michal : Très peu. Je m’intéresse surtout à ce qu’ils font après. Peut-être parce que je vis trop leur stress pendant l’émission. Je n’arrive pas à suivre ces émissions.

Coulissesmédias : Suite à la dernière saison, à qui attribuez-vous la bonne note ?

Michal : Je suis incapable de le dire… J’ai écouté l’album d’Olympe parce qu’on en a beaucoup entendu parler. Ce qui me gêne dans cette émission, c’est que ce soit très concentré sur la performance vocale. Un artiste, c’est un ensemble et pas que la voix. D’ailleurs, la plupart des artistes que j’admire ne sont pas forcément de très grands chanteurs. Je les adore parce qu’il y a un tout. Etienne Daho, Mylène Farmer, Indochine ont un charisme fou et du coup, ça donne une force extraordinaire. Je ne suis pas sûr que Mylène Farmer aurait pu avoir beaucoup de chance dans une émission comme « The Voice » avec tout le respect que je lui dois. Je trouve qu’en regardant cette émission, il me manque parfois l’essentiel.

Coulissesmédias : Votre CD le plus précieux ?

Michal : C’est très compliqué parce que ça change très souvent. Actuellement, mon vrai coup de cœur, c’est Bright Light Bright Light. Si je faisais une liste, il y aurait «Ainsi soit je » de Mylène Farmer, « Treasure » de Cocteau Twins, « The lion and the cobra » de Sinead O’Connor, « Violator » de Depeche Mode… Je pense que je peux faire un Top 10.

Coulissesmédias : Et si vous deviez garder un titre issu de votre carrière ?

Michal : « Follow me » de mon album « What’s your name » sorti en 2011 et « Mama » qui est l’un des titres du spectacle « Chopin etc » que j’ai composé avec Emmanuel Tugny qui est qui est l’auteur de la plupart des textes du spectacle.

Coulissesmédias : La chanson qui vous résume le mieux ?

Michal : « Thank you for the music » d’ Abba, je ne pourrai pas vivre sans musique…

Coulissesmédias : Qui aimeriez-vous rencontrer ?

Michal : J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup d’artistes. J’ai le souvenir d’Etienne Daho… dont j’suis amoureux (rire).

Coulissesmédias : Très bien. On va lui dire. Il le sait ?

Michal : (rire). Il ne le sait pas. Il l’a peut-être vu dans mes yeux quand on chantait ensemble. J’ai rencontré Mylène, Seal… Je n’ai pas tissé de liens au delà de l’aventure. le lien le plus solide que je garde, c’est avec Elodie parce qu’on est proche dans la vie de tous les jours. J’aimerais bien rencontrer Chopin pour qu’il me dise ce qu’il pense de ce que je fais.

Coulissesmédias : Qui vous surprend ?

Michal : Moi même. Je suis très fier de ce que j’ai fait autour de ce projet Chopin. Et sans aucune prétention, je suis assez surpris à quel point je suis fier.

Sinon, il y a David, mon petit frère qui fait une grande carrière en Pologne actuellement. J’en suis très fier. Il n’a que 17 ans. Je le suis, je le conseille, je le guide car ça a commencé très tôt pour lui.

Coulissesmédias : Il est aussi engagé et déterminé que vous ?

Michal : Oui. Il est encore plus têtu voire plus « chieur » que moi. Il ne se laisse pas faire. Ça me rassure de le savoir fort. Il est génial parce qu’il a beaucoup d’énergie et il est très passionné. On a 12 ans d’écart. Sa carrière a débuté sur Internet où il est omniprésent en Pologne actuellement.

Coulissesmédias : On vous a vu avec les cheveux longs, rasé, presque nu… Quelle sera votre prochaine folie ?

Michal : J’aime l’idée de mélanger tout cela, de trouver un équilibre.

Coulissesmédias : Est-ce que vous avez choisi de devenir plus sage ?

Michal : Non. Je n’ai pas à être sage. Chopin, ça n’évoque rien de très excentrique mais pour moi, cette décision est très rock’n roll. Je ne veux pas être sage. Je ne veux pas être ennuyeux et prévisible. J’espère faire encore des choix audacieux et engagés.

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Michal Kwiatkowski – Photos: Thierry Stein

Coulissesmédias : A présent, l’idée, ce serait de balader ce spectacle dans l’hexagone ?

Michal : J’espère parce que ce spectacle me permettra de venir dans des endroits qui m’étaient inaccessibles auparavant. Je pense aux théâtres, aux centres culturels ou aux endroits liés à la musique classique. Ce n’était pas possible auparavant. J’aimerais vraiment voyager avec ce spectacle.

Coulissesmédias : Derrière tout cela, un album est prévu autour de « Chopin, etc » ?

Michal : C’est quelque chose qui me ferait plaisir mais j’ai besoin que tous ces titres évoluent sur scène parce que tout est encore très frais. De ma vie, je n’ai jamais fait un spectacle comme je l’ai fait le 10 août au cours duquel je présente 15 ou 17 chansons d’affilée pour la première fois aux gens. Ces chansons sont très jeunes, elles ont besoin de grandir. Si je fais un album, je veux qu’elles soient déjà grandes.

Coulissesmédias : Par amour, que pourriez-vous faire de plus fou ?

Michal : Me marier (rire).

Propos recueillis par Mickaël ROIX

Crédit photos: Thierry STEIN