« Dans « la dernière interview », j’ai une mission, j’enterre les gens, je ne les ressuscite pas »
Le samedi, il accompagne Anne Roumanoff sur Europe 1 (11h-midi) et dès le lundi, Johann Roques sévit sur le Net avec « la dernière interview », un talk-show né en janvier qui connaît un succès grandissant. Invités inattendus, ton volontairement décalé et questions souvent déjantées, c’est le menu de cette interview peu ordinaire « où l’invité(e) a la courtoisie de mourir » lorsqu’elle se termine… Pour en parler, c’est dans une épicerie de quartier que Johann Roques a choisi de nous retrouver.
Coulissesmédias : Comment vous êtes vous retrouvé sur ce rendezvous baptisé « la derniere interview »?
Johann Roques : C’est un concept que j’avais depuis un petit moment.
J’avais griffonné quelques idées sur un bout de papier. L’idée, c’était de ne demander l’autorisation à personne et de le faire. Nous proposons ce rendez-vous sur Internet depuis janvier avec une régularité : une fois par semaine. Notre objectif est de faire enregistrer à des gens bien vivants, leur interview posthume, comme si c’était la dernière.
Coulissesmédias : On ne vous attendait pas dans ce registre ?
Johann Roques : L’idée, c’est de faire la promotion de l’après, autrement dit la promotion de leur personnage médiatique. Qu’est-ce qu’ils ont été ?
Qu’est-ce qu’ils auraient aimé représenter? Qu’est-ce qu’ils représentent véritablement et peut être qu’est-ce qu’ils pourraient donner qu’ils n’ont pas donné en interview… L’interview n’est pas macabre. Il peut y avoir des moments émouvants parce que le contexte s’y prête mais on essaie de sortir quelque chose de différent qui n’est jamais sorti chez l’invité. C’est peut être le point commun avec ce que j’ai pu faire dans le passé à la radio.
Coulissesmédias : Quel est votre rôle ? Vous êtes un journaliste dans cette émission ?
Johann Roques : Je suis un sorte de St-Pierre qui vient faire passer le test de passage à la postérité et qui à la fois, use de tous les stratagèmes pour tester la personnalité de l’invité juste avant sa disparition. Ça peut être de l’empathie, un peu de provocation… Je suis une sorte de St-Pierre multifacettes.
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