« Les gens qui trichent me rendent très amer »
Cela fait quelques années déjà que Guy Carlier nous livre ses chroniques radiophoniques ou télévisuelles plus ou moins incisives… A bientôt 62 ans, il fait le pari fou de monter pour la première fois sur scène avec son propre one-man show « Ici et maintenant ». Fini pour lui le temps où il jouait au sniper chez Marc-Olivier Fogiel, il démontre chaque matin, sur Europe 1 avec sa « Douche froide » (7h50), qu’il sait aussi faire autre chose que dézinguer les gens de la télé… Malgré ses activités multiples, il a trouvé un moment pour accorder une interview à Coulissesmédias, se livrer sur ses envies professionnelles et revenir sur son fabuleux parcours qui l’a mené de l’ombre à la lumière.
Coulissesmédias : Vous publiez aux éditions Prisma un nouveau recueil de chroniques intitulé « Guy Carlier allume la télé » … Que pouvons-nous retrouver dans ce livre, c’est un condensé de ce que vous faites pour le magazine « Télé 2 semaines » ?
Guy Carlier : Ce sont des chroniques inédites qui n’ont pas été podcastées puisque c’est le meilleur de ce que je fais pour le magazine « Télé 2 semaines ». Je n’essaie pas d’allumer méchamment la télévision avec ces chroniques, d’où le sous-titre « 100 chroniques douces et amères ».
Coulissesmédias : Est-ce grâce à la télévision que vous écrivez vos meilleures chroniques ? C’est le domaine qui vous inspire le plus ?
Guy Carlier : Plus maintenant. Cela a été vrai pendant une dizaine d’années quand j’ai commencé à faire de la radio à France Inter, notamment, où j’étais chroniqueur télé. C’était mon domaine spécifique. Aujourd’hui, je ne vais pas continuer à planter des vannes sur Julien Lepers ! Dans mon spectacle d’ailleurs, j’explique pourquoi je ne veux plus être considéré comme le sniper de service. Pourtant, dans la rue, on m’arrête encore pour me dire « On ne vous voit plus raconter de conneries à la télé sur Julien Lepers ! » (Rires). Passé 60 ans, je ne vais pas continuer comme ça jusqu’à ma mort à sortir des vannes sur Julien Lepers, Eve Angeli ou Steevy ! Il arrive un moment où c’est beaucoup moins intéressant. Quand j’ai commencé à faire ces chroniques et à tailler les people, mon grand fils m’a dit « Tu es monté dans la bétaillère ! » alors je considère maintenant que je suis redescendu de la bétaillère ! Désormais, je fais des chroniques avec un éventail de thèmes inspirés par l’actu. Je suis sur un autre registre, je suis moins dans la vanne immédiate mais plus dans l’écriture et dans le fond.
Interview bien menée,qui nous a fait découvrir la face cachée surprenante et interessante,d’un Guy Carlier,que
l’on ne soupçonnait pas.Bravo!!