« J’aime bien la radio. Ça me fait rigoler »
25 ans après avoir quitté les ondes, Gérard Klein fait son retour sur Europe 1. Chaque jour, il présente « l’aventure humaine » de ses invités. Rencontres, portraits, parcours, une heure de dialogue en toute simplicité…
Coulissesmédias : Comment vivez-vous ces retrouvailles avec les auditeurs d’Europe 1 ?
Gérard Klein : Je suis très content. D’ailleurs, quand on m’a appelé, j’étais ravi car c’est vrai que dans cette radio, j’ai vraiment rigolé. La radio que je faisais était plus débridée, je ne racontais que des conneries à l’époque. C’était marrant ! Je prends vraiment beaucoup de plaisir à revenir dans les murs de cette maison.
Quelques années plus tard, comment vit-on les choses car la maison a beaucoup changé ?
La plupart des gens que je connaissais, sont partis à la retraite. Je retrouve quelques « vieux » qui ne sont pas vieux en fait qui sont toujours là. Alexandre Bompard a essayé de recréer une ambiance parce que c’est une radio qui fonctionnait de manière un peu affective à l’époque de Siégel. Tout le monde se côtoyait, tout le monde se parlait mais à l’époque, les gens étaient moins inquiets qu’aujourd’hui. C’était très différent. Mais, il y a une ambiance à Europe qui est toujours particulière. C’est plus léger que dans d’autres radios.
« Je ne peux pas assurer une quotidienne avec ma vie telle qu’elle est actuellement »
Cette émission bien qu’estivale, c’est un nouveau challenge pour vous ?
Oui parce que je n’ai jamais fait ça. C’est Eric Angioletti qui m’a appelé un jour pour me proposer cette tranche 15h/16h pour aborder l’aventure humaine. L’idée, c’est d’avoir un invité qui raconte son aventure. Et moi, j’avoue avoir envie d’y mêler quelques anonymes, des gens qui ont des choses à raconter. Il y a des gens inconnus qui ont parfois un parcours un peu atypique qui méritent l’attention.
Aucun stress en retrouvant le micro ? On a l’impression qu’il n’y a pas eu de rupture…
Le stress, il est avant. Je suis inquiet. J’ai le trac en arrivant. On ne sait jamais comment cela va se dérouler. Rien n’est préparé. J’ai une ou deux fiches mais je m’en sers peu. Avec mes invités, le but n’est pas d’insister sur tout ce qu’on a déjà vu ou entendu. Ce qui m’intéresse c’est l’homme ou la femme qui est en face de moi. Et bien souvent, tout démarre avec le sourire. On est parfaitement en égalité, il n’y en a pas un qui est animateur et l’autre qui est l’invité. Nous sommes deux, assis dans un studio et nous discutons sauf que tout le monde écoute ce que nous disons.
Il y a une place à prendre à la rentrée. Celle de Jacques Pradel (parti sur RTL, ndlr.) Vous seriez tenté si on vous la proposait ?
Je ne peux pas assurer une quotidienne avec ma vie telle qu’elle est actuellement. J’habite à 60 km, j’ai toujours la même femme, des enfants, des petits-enfants donc, je ne veux pas abandonner tous ces gens-là pour faire de la radio au quotidien.
Et si on vous offre un rendez-vous hebdomadaire ?
Je ne sais pas. Mais on pourra en reparler.
Propos recueillis par Mickaël ROIX
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