Fabien Lecoeuvre

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« Aujourd’hui, il n’y a plus de magazines comme Podium car l’époque ne permet plus de faire exister ce type de journal. »

2012 sera certainement l’année Cloclo avec la sortie d’un film sur la vie de l’artiste (en mars prochain). Mais c’est aussi le prolon- gement d’un succès. Celui du magazine Podium dont il était le propriétaire. Retour sur un magazine culte et 40 ans de la géné- ration Claude François avec Fabien Lecoeuvre, notre invité qui a bien connu le chanteur…

Coulissesmédias : Humaniste et grand défenseur de la chanson française, vous êtes à la tête de « Lecoeuvre Organisation». Aquelmomentavez- vous souhaité avoir votre propre agence de communication ?

Fabien Lecoeuvre : J’ai monté cette agence il y a une petite vingtaine d’années puisque j’ai été pendant très longtemps salarié en maison de disques et puis, à un moment donné j’ai voulu créer ma propre structure. Les choses se sont bien passées, les artistes m’ont fait confiance, les maisons de disques m’ont accompa- gné donc ça se passe plutôt bien. Ce sont souvent les petites structures qui résistent aux ras de marées écono- miques.

Coulissesmédias : Il y a un peu plus d’un an, vous avez été fait chevalier de l’ordre des arts et des lettres. Cette distinction vous a été décernée par votre ami Hugues Aufray. Racon- tez-nous…

Fabien Lecoeuvre : Oui, j’ai été très surpris et c’est vrai que depuis main- tenant 34 ans que je fais ce métier, j’ai beaucoup écrit car au delà d’être un attaché de presse, je suis aussi un auteur. Je compte une cinquantaine d’ouvrages sur la chanson française et ça m’a valu justement une recon- naissance de la part de la république française, du ministère de la culture et même de la présidence de la répu- blique qui ont reconnu que je faisais un travail patrimonial et à ce titre, le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand qui, selon moi, est un grand ministre de la culture comme Jack Lang et André Malraux qui a été le premier ministre de la culture en France à créer cette décoration de l’ordre des arts et des lettres et donc, j’ai eu cette belle surprise. J’étais à l’époque sur le Tour de France puisque je participe à une émission tous les ans qui s’appelle « le village départ » présentée par mon ami Laurent Luyat. J’étais à Cambrai lorsque j’ai appris que le ministre de la culture m’avait fait chevalier des ordres de l’art et des lettres, ça a été une surprise et une satisfaction pour mes parents et ma famille. Mais, ça n’a pas changé ma vie même si c’est important que la république française vous reconnaisse. Et, récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer le prési- dent Nicolas Sarkozy que je ne connaissais pas. Il est un grand défenseur de la chanson française comme l’était d’ailleurs, François Mitterrand. Nicolas Sarkozy est très sensible à la sortie des albums. Il m’a d’ailleurs fait cette confidence lorsqu’il m’a dit qu’il avait conservé tous ses 45 tours achetés quand il était petit ! C’est un signe. En plus, il s’est toujours entouré d’artistes brillants. Je ne parle pas de son épouse qui écrit très bien. Aujourd’hui, on l’a un peu accablée facilement parce qu’ elle est devenue l’épouse du président de la répu- blique et donc, du coup, on lui trouve moins de talent ! Moi je trouve qu’on lui fait un procès un peu facile et réducteur mais elle a du talent.

Interview de Romain Canot    .

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