Élodie Gossuin : « je pense que je ne pourrai pas être mieux que sur RFM.» (1/2)

Élodie Gossuin : « La radio, c’est la meilleure école qui soit » (1/2)

Elodie Gossuin avec Bruno Roblès
De retour depuis septembre derrière le micro d’une radio, celui de la matinale de RFM, Élodie Gossuin a accepté de faire un premier point sur sa rentrée aux côtés de Bruno Roblès. Dans cette première partie de l’interview accordée à Coulissesmédias, la Miss France 2001 revient également sur cette aventure qui a changé sa vie à jamais et qui lui a permis de découvrir le monde des médias dans lequel elle s’éclate désormais.

Coulissesmédias : Depuis la rentrée, on vous retrouve dans la matinale de RFM. Vous aviez lancé un appel lors des 20 ans de France Bleu Picardie en évoquant votre envie de refaire de la radio, le message a donc bien été reçu…
Élodie Gossuin : C’est vrai que c’était pour les 20 ans de France Bleu Picardie, après, pour être tout à fait honnête, en dehors également. La radio m’a manquée et c’était mon souhait principal de revenir en radio. J’avais fait Fun et une saison sur NRJ par la suite, c’était un choix de ne pas continuer. Entre temps, j’ai donné la priorité la plus importante à ma vie, j’ai fait deux nouveaux enfants. Je pense que le rythme de la matinale n’est pas conciliable avec une grossesse et le fait de mettre au monde des enfants. Donc, c’est une parenthèse qui était essentielle pour moi. C’était un regret de ne plus faire de la radio parce que c’est à la fois passionnant et vivant. Chaque jour est différent, on est en contact direct avec les gens, en plus sur RFM le matin, c’est vraiment les accompagner avec le sourire, la bonne humeur, on est vraiment dans une générosité et, du coup, même nous, ça nous enrichit. Moi, je commence la journée avec le sourire, on est dans une ambiance extrêmement bienveillante, on s’entend bien et donc quand il y a cet esprit d’équipe et cette envie d’avancer ensemble, on est heureux de se retrouver. Je passe plus de temps avec Bruno Roblès qu’avec mon mari donc, c’est hyper important et je suis très heureuse de faire partie de cette famille. Je ne dis pas cela pour faire bien mais ce n’est pas facile de faire à la fois un bon boulot dans lequel tu t’éclates mais aussi où les gens sont bienveillants, il y a cette cohésion, tu n’as pas mal au ventre en arrivant. Tu as envie de bien faire parce que, toi aussi, tu prends simplement du plaisir et sur le fond, je pense que je ne pourrai pas être mieux que sur RFM. C’est un parcours de vie sans l’avoir forcément calculé et la chance est avec moi de ce côté-là.

 

« Je suis intègre et entière »

 

Coulissesmédias : Quel a été le déclic pour cette radio « plus adulte » ?
Élodie Gossuin : Il faudrait leur demander mais ce qu’ils m’ont dit, c’est qu’effectivement je suis comme l’auditrice de RFM : je suis une femme, je suis une mère de famille, je vais avoir 35 ans, je vis en Province et je gère moi-même les contraintes du quotidien, je rentre, je n’ai pas payé l’assurance, j’ai cinq lessives en retard, je fais mes courses toute seule, j’ai quatre enfants… Je crois, sans prétention aucune et c’est aussi un défaut dans ce milieu, que je suis intègre et entière, ce qui fait que je ne triche pas et que, parfois, l’hypocrisie a des impacts et des atouts que la raison ignore et qui peuvent être aussi de jongler avec le relationnel mais ça je ne sais pas faire. Je pense, honnêtement, que je corresponds à l’ADN de RFM parce que je suis authentique et je ne pense pas que ce soit prétentieux ou un manque de modestie de le dire, c’est que je suis quelqu’un qui n’a pas trop de filtres. Je suis une piètre comédienne donc des propositions dans ce domaine cela ne sert à rien de m’en transmettre, on m’en a déjà fait, c’est hyper gentil mais ce n’est absolument pas mon truc, je suis nullissime. En radio, on ne peut pas tricher bien longtemps, c’est un peu comme quand on est sous le feu des projecteurs, on va dire cela n’a rien à voir mais peut-être le parallèle de la télé-réalité de dire qu’on peut tricher pendant quelques temps quand on a conscience des caméras mais tu ne peux pas sur la durée, sur trois semaines, un mois, six mois… A la radio, on est dans le vrai, les gens sont sincères et tu es obligé de l’être aussi, si tu ne l’es pas, je pense que ça se ressent et que ça ne passe pas auprès de l’auditeur. Je plais ou je ne plais pas mais ce qui est sûr, c’est que ce que je donne, c’est ce que je suis. Après, je pense qu’il y a la dimension populaire et la notoriété qui jouent aussi parce que mon parcours a pas mal de dénominateurs communs avec RFM. Le populaire, ce n’est pas péjoratif pour moi. Miss France a un impact populaire, on est la petite fiancée des Français. Cela a été mon cas pendant un an, ce n’est plus le cas aujourd’hui malheureusement mais je pense qu’il y a un attachement quand même en disant qu’on a aussi un rôle d’ambassadrice de la France pendant quelques temps et peut-être une retombée supplémentaire ou un impact en étant associée à RFM.

« Cela ne pouvait pas être un choix égoïste »

Coulissesmédias : Vous avez dit oui tout de suite ?
Élodie Gossuin : J’en ai évidemment discuté avant avec mon mari parce que cela implique une certaine organisation. C’est un rythme de vie très particulier, je me lève tous les matins à 4h, avant c’était 3h30, j’ai gagné une demi-heure déjà et j’arrive ici à 5h30 maximum. Cela implique de ne pas gérer, m’occuper, être là pour réveiller mes enfants et le petit câlin du matin, le petit-déj et les amener à l’école donc, je dois avouer, que c’est extrêmement douloureux pour moi mais ça l’est aussi pour mon mari qui se retrouve à gérer quatre enfants tout seul. Je ne pouvais pas prendre cette décision égoïstement, ce n’est pas possible parce que moi étant ici, cela veut dire que lui doit rester à la maison tous les matins. C’est une décision familiale et il me fallait du temps aussi pour voir quelle était la réaction de mes enfants, j’en ai parlé à mes deux grands en leur promettant d’être là quasiment tous les jours à la sortie de l’école dans la mesure du possible parce qu’il y a des fois d’autres contraintes professionnelles, de bloquer mon mercredi après-midi donc je pars à 10h30 de la radio, je suis à l’école à 11h40 et je passe l’après-midi avec eux. C’est une organisation mais c’est forcément un choix familial donc j’ai pris un petit peu de temps surtout que j’avais d’autres propositions. J’ai toujours eu l’honnêteté de dire à mon mari que ma véritable passion, c’était la radio. Donc, je crois aussi que par amour, mon choix, c’était de revenir. En tout cas, cela ne pouvait pas être un choix égoïste.

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Coulissesmédias : Les autres propositions venaient de la télévision ?
Élodie Gossuin : Oui, après il y a des propositions qui sont plus faciles à gérer que d’autres parce que ce n’est pas au quotidien, c’est en sessions de tournage donc effectivement « L’Académie des 9 » j’adore l’ambiance, j’ai adoré participer et c’est dommage de voir qu’il faut du temps pour fidéliser des nouveaux programmes aujourd’hui, notamment sur NRJ12 avec le changement d’image mais c’est une émission que j’adore, je trouve Benjamin (Castaldi, le présentateur, ndlr) excellentissime dans son rôle, le casting des Académiciens est très bon, y a de l’humeur, moi j’ai adoré faire cette émission. Ce sont des projets qui sont conciliables pour moi. Une autre quotidienne, en tournage ou en direct pour moi ça ne l’est plus parce que si je me lève à 4h le matin je ne peux pas rentrer chez moi le soir et ne pas voir non plus mes enfants, j’en souffre beaucoup trop. Ça m’arrive sur quelques journées, j’ai fait les « Années Bonheur » avec Patrick Sébastien, il y a des tournages qui se terminent à minuit, je dors à Paris, je ne rentre pas mais pour moi déjà 24h sans les voir c’est une vraie souffrance.

Coulissesmédias : Qu’évoque pour vous RFM ?
Élodie Gossuin : C’est la variété française par excellence, la musique que j’aime. J’étais une véritable auditrice de RFM avant parce qu’il y a la variété française d’aujourd’hui mais il y a aussi Goldman, Balavoine et puis des artistes comme les Cats on Trees, Mika, Rose, Louane, les artistes d’aujourd’hui ! Avant toute chose, c’est la musique que j’aime, après ce sont des infos « good feeling », c’est d’être dans la générosité, de transmettre des infos pour faciliter le quotidien des gens ou les accompagner avec le sourire. Pour moi, la ligne de RFM, c’est une radio de famille où on retrouve le meilleur de la musique française, c’est vraiment ça.

Coulissesmédias : Votre matinale c’est donc vraiment musique, bonne humeur, …
Élodie Gossuin : Et info mais il y a la dose pour savoir exactement ce qui se passe dans le monde et on prend plus de temps pour les infos qui apportent globalement du service, qui facilitent le quotidien, des infos féminines, ce qu’il ne faut pas rater de l’actualité mais plutôt celle qui donne le sourire.

Coulissesmédias : En quoi cette matinale se différencie-t-elle des autres ?
Élodie Gossuin : Notre duo ! Je pense que l’animation fait la différence parce qu’évidemment il y a la programmation musicale qui est différente même si ça peut s’apparenter à d’autres radios, je pense quand même qu’il y a un dosage qui est unique, une répartition qui est propre à RFM, on en parle beaucoup en ce moment mais notamment dans la variété française, l’importance accordée aux titres francophones. Notre différence aussi c’est dans les invités qu’on reçoit. Avec eux, on est aussi dans la bonne humeur, dans le fait de transmettre de la générosité. L’idée, c’est de parler des choses simples de la vie, qui nous concernent tous et puis effectivement d’être dans les infos sourire simplement et parler aux femmes, aux mères de famille, donner des bons plans d’ordre financier, d’offrir des cadeaux familiaux et de jouer à des jeux familiaux, comme « La Machine à tubes », tout le monde joue dans sa voiture, reconnaît les tubes, etc…, on joue au plus ou moins, on offre de l’argent directement. L’altruisme, c’est un mot très fort mais je crois que c’est ça dans le sens où on essaie de transmettre, simplement pour que la journée commence mieux, que le réveil soit meilleur, c’est « Le Meilleur des Réveils ».

« On ne peut rien faire sans l’envie en radio »

Coulissesmédias : Le courant est tout de suite bien passé avec Bruno Roblès ?
Élodie Gossuin : On a appris à se connaître. On se connaissait un petit peu mais c’est tout de suite bien passé parce que je pense qu’on a une part d’ADN en commun. On aime les choses simples de la vie, on est des bons vivants, on apprécie la vie à sa juste valeur et on peut parler de tout, c’est-à-dire que même hors antenne, il a un côté « grand frère ». Il est assez protecteur, il cherche toujours à savoir comment je vais et, du coup, on se confie beaucoup et c’est important parce que j’ai pleinement confiance en lui et j’aime beaucoup la personne qu’il est humainement parlant. J’ai conscience que j’ai beaucoup de chance de travailler avec un mec qui fête ses trente ans de radio cette année. Avec le parcours qu’il a, il m’apprend tous les jours des trucs et il n’a pas de préjugés à mon encontre, même si on en rigole, il ne s’arrête pas à « Putain je bosse avec une Miss France blonde » Je pense que la radio, c’est la meilleure école qui soit. En un mois d’émission j’ai emmagasiné des choses exceptionnelles et tous les jours j’apprends donc c’est un véritable moteur pour venir. Je pense qu’on ne peut rien faire sans l’envie en radio et tous les deux on a grave envie, alors pas l’un de l’autre… mais de radio !

Coulissesmédias : Après Manu sur Fun et NRJ, vous partagez encore l’antenne avec un grand nom de la radio. Ça met la pression?
Élodie Gossuin : J’ai conscience de ma chance d’avoir croisé le chemin de Manu qui m’a donné ma chance pour ma première radio sur Fun, avant de me demander de le suivre sur NRJ. C’est pareil, il est très exigeant et très professionnel et il m’a appris des trucs.Travailler avec lui, c’est la meilleure école qui soit donc je suis très reconnaissante et je lui ai déjà dit. Ce n’est pas une pression, c’est juste que comme tu as conscience de ta chance, tu essaies d’être à la hauteur, c’est-à-dire que je ne compte pas mes heures de travail, je ne compte pas ce que je fournis, j’ai juste envie de faire le meilleur, pas juste pour la confiance que Bruno ou RFM m’accorde car on a quand même une responsabilité vis-à-vis des gens qui écoutent. Il s’agit de répondre à leurs attentes. En se mettant sur RFM le matin, c’est pour avoir de la bonne musique, des infos, avoir le smile, c’est notre rôle. On n’a pas le droit de faire la gueule ou de ne pas aller bien. Je me lève tous les jours à 4h mais quelle chance j’ai ! Je fais de la radio, je suis en matinale, je suis avec Bruno Roblès, j’ai vraiment conscience de ma chance !Elodie Gossuin

Coulissesmédias : Vous éprouvez vraiment du plaisir derrière un micro ?
Élodie Gossuin : Quand cette émission se termine, c’est cool de faire le bilan de ce qu’on a pu partager, ce qu’on a pu se dire, ce qu’on a encore appris l’un sur l’autre hors antenne, ce qu’on a transmis aux gens, ce qu’on a réussi à faire ou pas, les trucs qui vont moins bien aussi ou qu’on n’a pas fait parce qu’on n’a pas eu le temps. C’est fantastique. Comme tout est en direct, même avec nos invités, on ne sait jamais comment cela va se passer et il faut gérer les imprévus. C’est ça la magie de la radio et c’est là que tu apprends.

Coulissesmédias : Avant que cela devienne votre métier, vous écoutiez la radio ?
Élodie Gossuin : J’ai toujours beaucoup écouté la radio. Elle m’accompagne tout le temps en voiture, je suis toujours branchée sur la radio et en musique, je n’écoute que RFM. Sinon, j’écoute Europe 1 : la tranche médias de Jean-Marc Morandini le matin, après je change de radio mais je ne vais pas citer lesquelles (rires).

« Il y a des opportunités comme le tremplin qu’a été Miss France »

Coulissesmédias : Vous qui avez fait des études d’infirmière, vous vous imaginiez un jour faire de la radio ?
Élodie Gossuin : Pas du tout. J’ai commencé par une Fac de Médecine, j’ai passé les concours d’infirmière en même temps, j’ai rejoint l’IFSI l’année d’après et, du coup, on ne se dit pas que ce milieu des médias est accessible en fait. Ce n’est pas un parcours typique, comme celui d’intégrer une école comme le Studec, c’est un parcours moins facile à intégrer même dans un schéma familial ou sur le retour des parents donc c’est simplement qu’on ne pense pas que c’est accessible et qu’on touche du doigt qu’effectivement il y a des opportunités comme le tremplin qu’a été Miss France pour moi, où on rencontre des gens des médias. On est invité partout, il y a de l’adrénaline, ce serait plutôt cool d’avoir une chance comme celle-ci en disant « Vous cherchez quelqu’un ? ». Je n’arrive pas à me vendre donc je ne l’ai pas fait comme ça. Les seuls messages que j’ai passés, c’était sur France Bleu Picardie en disant « La radio, j’adore ça ». On m’a présenté une chance et je l’ai saisie, je pense que l’essentiel dans la vie c’est de savoir aussi être reconnaissant et ne pas faire en fonction des opportunités, quitte à écraser ces mêmes gens par la suite. Je serai éternellement reconnaissante de gens comme Manu, un peu comme Geneviève de Fontenay.

Coulissesmédias : Vous vous souvenez de vos débuts dans les médias ?
Élodie Gossuin : Les premiers plateaux de télé ont été très difficiles. A l’époque, il y avait plein d’émission en direct, le lendemain de l’élection j’étais sur le plateau d’« Exclusif » vec Frédéric Joly et Flavie Flament sur TF1, c’était très cool. C’était exceptionnel parce qu’ils étaient bienveillants mais 24h après j’avais fait l’émission de Marc-Olivier Fogiel où là, c’était beaucoup plus difficile parce qu’on découvre en même temps une certaine atmosphère ou une forme d’interview qui paralyse parce qu’on n’est pas préparé. On est déjà tellement épuisé psychologiquement par ce qui arrive. Il faut faire preuve d’une véritable capacité d’adaptation dans ce milieu et prendre de l’assurance tout en sachant qui on est et où on va. Le principal, c’est d’être soi mais, à 19 ans, on ne peut pas acquérir tout ça en 24h après Miss France donc, les débuts ont été psychologiquement hyper éprouvants.
Coulissesmédias : Avec le recul, vous en retirez quoi de cette expérience Mis France ?
Élodie Gossuin : C’est un conte de fée. Du jour au lendemain, tout le monde nous considère comme une petite princesse. On est une petite princesse, habillée avec les belles robes dont on rêvait gamine, on nous met une couronne… Même sans être très féminine ou sans avoir été baignée dedans, je pense que toutes les petites filles ont fait ce rêve au moins une fois, ne serait-ce qu’un instant. Et la vie est facilitée. On se sent privilégiée, on voyage autour du monde, on reçoit plein de trucs, on a une voiture à 19 ans. C’est beaucoup d’avantages dont on estime ne pas être forcément digne et qui sont acquis sans rien fournir en termes de preuve. L’avantage, c’est comme on a la sensation de n’avoir rien prouvé, dès qu’on entreprend quelque chose professionnellement, il y a la sensation de devoir prouver encore plus que les autres, il y a les préjugés, les clichés et les à priori. Il faut montrer ce dont on est capable parce que je suis capable de faire autre chose qu’un concours de beauté et de jouer les potiches, je ne suis pas une plante verte qu’on met dans un coin du salon. On est une petite princesse mais il faut montrer qui on est en dessous et ne pas se contenter d’être dans un formatage de Miss France et montrer qu’on est quelqu’un à part entière. On est tous unique et faut le prouver peut-être encore plus que d’autres, surtout en fonction des missions qu’on va relever. C’est pour ça que la radio c’est génial, on n’est pas filmé et je me dis quelle plus belle récompense que de faire de la radio alors qu’on n’est pas venu me chercher pour l’image que je peux représenter, en toute modestie mais en tout cas, ce n’est pas pour l’image Miss France.

« J’aurais toujours une reconnaissance pour elle »

Coulissesmédias : Quand il y a eu un conflit au sein de Miss France, vous avez suivi Geneviève de Fontenay. Pourquoi ce choix ?
Élodie Gossuin : Ce n’est pas une question de dire « suivre Geneviève de Fontenay », déjà je précise que ça n’a rien de professionnel ni d’opportuniste, c’est-à-dire que ce n’est pas mon métier, je ne continue pas à évoluer dans l’univers des Miss professionnellement. Je les vois de l’extérieur, je m’y intéresse affectueusement. J’aurais toujours une reconnaissance éternelle pour Geneviève parce qu’elle m’a accompagnée, parce que si j’ai besoin d’elle, elle sera toujours là et c’est quelqu’un qui a toujours considéré les Miss comme ses filles, elle n’a pas de fille d’ailleurs et du coup il y a un vrai attachement et elle est fière quand on réussit, quand on entreprend des choses, elle accompagne ses miss dans le sens affectueux, familial, etc… Geneviève, c’est une grande dame qu’on ne peut que respecter, c’est-à-dire qu’elle a imposé sa marque et sa marque de fabrique aussi et que son côté parfois suranné fait sa force parce que, au contraire, c’est avec des valeurs qu’elle continue à véhiculer. Je crois d’ailleurs que pour tout le monde, la Dame au chapeau c’est la Miss des miss quoi qu’il arrive. Ce n’est pas une question de choix que je fais, je pense que cette position est inégalable et elle est indétrônable et en même temps je pense qu’on ne peut pas aller à l’encontre de ça, du fait que ce soit la Miss des miss. Tout repose sur l’amour que je lui porte, elle le sait et personne n’aurait pu me faire dire autre chose que ça, même par opportunisme.

Coulissesmédias : Vous continuez tout de même à regarder le concours ?
Élodie Gossuin : Bien sûr et avec beaucoup de nostalgie. J’ai conscience que c’est une chance qui est donnée et qui est inestimable et qu’il y a une jeune fille dont la vie va être complètement chamboulée et pas que pour un an. Il y a des opportunités qui peuvent s’ouvrir et puis c’est magique. Ce sont forcément des souvenirs qui resteront gravés à jamais. Quinze ans après Miss France, j’ai toujours la même reconnaissance de me dire que les opportunités sont liées quand même à ce tremplin.

Coulissesmédias : On voit beaucoup de Miss investir le monde des médias, comment l’expliquez-vous ?
Élodie Gossuin : C’est normal, je pense que Miss France a une telle visibilité pour les gens que, aller chercher une Miss France c’est quand même utile en terme de communication, de retombées et de mise en lumière du programme. Très souvent les Miss France sont des bonnes clientes, même en plateau, comme il y a le côté populaire je pense que la plupart ont les pieds bien ancrés sur terre et globalement jouent le jeu aussi de simplement rester elle-même.

« Le travail n’est pas un gros mot »

Coulissesmédias : Qu’est-ce qui fait une bonne animatrice, selon vous ?
Élodie Gossuin : Radio ou télé je pense qu’honnêtement, c’est de rester authentique, d’être spontanée, de rester soi-même, de ne pas chercher à justement mettre un costume, un uniforme, de ne pas être coincée dans des formatages en pensant que, justement, une animatrice doit rentrer dans tel ou tel créneau, dans tel ou tel moule. Si on triche, ça se perçoit très facilement. Il n’y a pas de secret, pour être spontanée et naturelle à l’antenne, ça implique du travail en amont, il faut être consciencieuse et professionnelle et justement pour être à l’aise il faut avoir l’assurance et elle s’acquiert forcément par le travail. Le travail n’est pas un gros mot, au contraire, je pense que rien n’est inné et il ne faut pas croire que le fait justement d’avoir un tremplin ou une notoriété, d’avoir un sésame comme celui de Miss France ou autre, les choses soient dues. Il y a des opportunités mais rien n’est du sinon, c’est un feu de paille.
A SUIVRE…

Propos recueillis par Antoine Rogissard
Photos : RFM – Anthony Ghnassia.