CARITIVART : quand les célébrités deviennent… des artistes

Brice Feldis lance la deuxième édition de Caritivart (du 25 au 29 octobre à Paris au salon d’automne). L’idée : proposer à des célébrités de réaliser une œuvre pour une association de leur choix. L’heureux créateur nous raconte comment il a réussi à transformer une idée qu’il avait… en rêve !

Caritivart

Caritivart

Coulissesmédias : Caritivart, de quoi s’agit-il ?

Brice Feldis : L’idée consiste à rassembler des célébrités et des associations autour d’un tableau. Donc, ce sont des gens qui n’ont pas forcément peint mais qui font quelque chose avec de l’émotion, de l’action sur une toile blanche.

Coulissesmédias : Qu’est-ce qui vous a amené sur ce projet ?

Brice Feldis : Je me suis mis à faire des tableaux et des amis m’ont encouragé à les exposer exposer. Et en toute humilité, j’ai exposé, j’en ai vendu, j’ai été repéré par un commissaire priseur. Et je me suis dit que cela pouvait être marrant de proposer l’idée à des personnalités qui n’ont jamais peint et qui s’amusaient peut-être à le faire comme moi.

Coulissesmédias : A quel moment avez-vous eu envie de créer cette manifestation ?

Brice Feldis : Il y a deux ans. J’ai d’ailleurs fait un break dans mon parcours professionnel pour me consacrer intégralement à cet événement. C’est un choix.

Coulissesmédias : Votre intérêt pour la peinture est arrivé assez tardivement me semble-t-il ?

Brice Feldis : C’est vrai. C’est arrivé il y a cinq ou six ans. Et ça m’a amené vers une envie de créer qui est hallucinante. Le fait de mélanger des couleurs, des matières, personnellement, j’adore ça !

Thierry Beccaro et Brice Feldis

Thierry Beccaro et Brice Feldis


« Je suis parti de rien, sans aucun réseau, j’ai commencé tout seul »

Coulissesmédias : Quel a été le déclic pour vous intéresser à la peinture ?

Brice Feldis : Le fait d’essayer sans avoir de formatage d’école. Je le faisais pour moi à la base. Et au bout d’un moment, on m’a conseillé de montrer mes toiles et ça n’a pas trop mal plu apparemment.

Coulissesmédias : C’est quelque chose qui vous tient à cœur car vous allez jusqu’à dire que la peinture a changé votre vie…

Brice Feldis : Oui, surtout par rapport à cet événement parce que j’ai mis toutes mes tripes dedans. Je suis parti de rien, sans aucun réseau, j’ai commencé tout seul et à présent, nous avons une structure composée de plusieurs personnes autour du projet.

Brice Feldis

Brice Feldis

Coulissesmédias : Il a fallu forcément bosser plus que d’autres probablement, persévérer…

Brice Feldis : C’était un challenge vis-à-vis de moi. Il y avait au moins dix bonnes raisons par jour pour jeter l’éponge autour de ce genre de projet mais il y avait quand même cette envie qui nous poussait à le faire sans jamais renoncer. Après, je vous avoue qu’il faut pouvoir gagner sa vie avec mais ce n’est pas encore le cas. Le concept plaît, c’est rassurant. J’aimerais le réaliser au moins une fois par an.

Coulissesmédias : Et pour cibler des personnalités, ça n’a pas du être facile au départ ?

Brice Feldis : J’y suis allé un peu au culot au début. Il a fallu batailler pour avoir certaines personnalités. Quand je les avais, on me disait très souvent « Mais j’sais pas peindre » et je leur disais que justement, c’est ce qui m’intéressait. Et en fait, elles étaient partantes. Et je peux vous assurer que tout le monde sans exception, a pris un plaisir d’une manière ou d’une autre à collaborer. Il y avait une partie d’elles-mêmes dans ce projet. C’est une aventure humaine vraiment géniale.

Coulissesmédias : Certaines célébrités ont été difficiles à convaincre ?

Brice Feldis : Oui. Il y en a actuellement d’ailleurs. Avec les politiques par exemple, c’est assez difficile. Mais, je ne désespère pas.

Coulissesmédias : Si on fait un retour sur la première édition de cet événement, qu’est-ce qu’il vous vient à l’esprit au moment de notre entretien ?

Brice Feldis : L’envie que ça prenne son envol comme il se doit. C’est très dur mais j’ai vraiment envie que ça marche.

Jean Marie Bigard et Brice Feldis

"à présent, nous avons une structure composée de plusieurs personnes autour du projet"

Coulissesmédias : Aujourd’hui, quel rapport entretenez-vous avec l’art ?

Brice Feldis : J’ai toujours été curieux de ce que font les créateurs, les créatifs. J’adore ça.

Coulissesmédias : Combien de temps ont les personnalités pour préparer leur toile ?

Brice Feldis : Au départ, on avait fixé environ six mois mais ça a toujours débordé de par les plannings des uns et des autres. Il m’est même arrivé de récupérer un tableau le jour même de la vente aux enchères.

Coulissesmédias : A l’issue de la vente aux enchères, les bénéfices sont reversés aux différentes associations ?

Brice Feldis : Les ¾ de la vente d’un tableau vont à l’association désignée par la célébrité

Coulissesmédias : Petite mise en bouche à propos de cette deuxième édition… Quelques noms ?

Brice Feldis : Patrick Poivre d’Arvor, Jenifer Bartholi, Catherine Ceylac, Thierry Beccaro, Patrice Leconte, Jean-Claude Jitrois, Michel Galabru…

Coulissesmédias : J’imagine que ce genre d’événement exige une grande disponibilité de votre part ?

Brice Feldis : Sans être connu, en partant de rien, sans budget, sans annonceur, ça m’a pris deux ans et demi.

Coulissesmédias : Vous avez cherché des partenaires ?

Brice Feldis : J’ai fait plusieurs démarches. Je n’ai malheureusement pas toujours été bien entouré et je n’ai pas toujours eu les bons contacts. J’aimerais beaucoup trouver quelqu’un qui s’associe à cet événement. Le fait de trouver un annonceur, un sponsor, c’est quelque chose de vital pour que cet événement perdure dans le temps. On pourrait ainsi le créer une fois par an dans des lieux différents avec toujours des associations et des personnalités différentes.

Coulissesmédias : Comment se font vos choix au niveau des personnalités ?

Brice Feldis : Il n’y a pas de critères. La folie que j’ai eu au début… Je voulais 50 personnalités, on m’a très vite pris pour un fou et je m’en suis aperçu. 20 par an, ça suffit largement pour bien gérer ce genre d’événement.

Coulissesmédias : Quelles sont les principales raisons du succès de cet événement, outre la présence des personnalités ?

Brice Feldis : Ce sont des œuvres originales et uniques. Quelqu’un peut avoir un tableau de Martin Solveig par exemple et pour le coup, il n’a fait qu’un tableau !

Coulissesmédias : Le succès serait le même s’il n’y avait pas de personnalités ?

Brice Feldis : Ça ne marcherait pas.

Coulissesmédias : Quelles personnalités rêvez-vous d’avoir sur cet événement ?

Brice Feldis : Soyons fous, en international, Rihanna, Lady Gaga, Sharon Stone… L’idée, c’est d’arriver à l’international. J’ai approché une personne qui n’a pas dit non. Je pense que ça peut être original. Et en France, Nicolas Sarkozy.

Coulissesmédias : Pour faire évoluer le projet, quelle folie pourriez-vous oser ?

Brice Feldis : Mon ambition, c’est de viser l’international et de gagner ma vie avec…

Retrouvez Cartivart sur Internet: www.caritivart.fr

…et au Salon d’automne 2012 sur les Champs Élysées du 25 au 29 octobre 2012 (métro Champs-Élysées Clémenceau).

 

Propos recueillis par Mickaël ROIX

Photos : D.R.