Baptiste Giabiconi : « C’est un véritable tremplin pour moi».

Baptiste Giabiconi est la nouvelle star en vogue. Propulsé depuis deux ans par son « Pygmalion » Karl Lagerfeld, il devient l’égérie de la maison Chanel et est élu depuis deux années consécutives, le plus beau mannequin du monde ! Mais c’est une nouvelle actualité qui fait parler de lui depuis cette semaine… Il chante ! Coulissesmédias a rencontré Baptiste pour la sortie de son premier single ‘’Showtime’’. Un entretien de Guillaume Trubuil.

Interview Baptiste 1

Baptiste Giabiconi a reçu notre reporter le jour de son anniversaire…

Coulissesmédias : Tu fais ta journée presse le jour de ton anniversaire ? Es-tu superstitieux ?

Baptiste Giabiconi : C’est tombé par hasard, la date n’a pas été choisie, c’est un pur cadeau pour moi. C’est merveilleux de pouvoir faire cela le jour de son anniversaire, recevoir autant de titres de la presse et de faire autant d’interviews.

Coulissesmédias : Pourquoi tu n’as pas choisi de sortir ton single un peu avant l’été pour que ça cartonne ?

Baptiste Giabiconi : Je ne voulais pas faire le tube de l’été. Et en plus, on n’était pas encore prêt. On travaille dessus depuis janvier,et on a voulu prendre le temps de travailler et de peaufiner le premier titre et d’arriver avec quelque chose de cohérent. Cette fois, le single est prêt et l’album va suivre en mars ou avril.

Coulissesmédias : Pourquoi te diriger vers la musique alors que ta carrière de mannequin fonctionne encore plutôt bien ? C’est la fin du mannequinat ?

Baptiste Giabiconi : Je n’arrête rien du tout, (rires). Je réalise ma passion. Le mannequinat est arrivé un peu par hasard. Je ne pensais pas devenir mannequin. La chanson m’a toujours plu. Je profite. C’est un véritable tremplin pour moi pour pouvoir passer à autre chose. Tout en poursuivant mon métier de mannequin, jevais essayer d’alterner et de jongler avec les deux métiers.

Coulissesmédias : C’est venu comment le mannequinat ?

Baptiste Giabiconi : Tout à fait par hasard. J’étais dans une salle de sports à Marseille, j’ai discuté avec une dame qui m’a aiguillé vers quelqu’un à Marseille, on a fait des photos, on est monté à Paris. J’ai trouvé mon agence et sept ou huit mois plus tard, j’ai rencontré Karl Lagerfeld et là, le conte de fée à débuté.

Coulissesmédias : Tu rêvais de cette vie là ?

Baptiste Giabiconi : Je m’imaginais tranquille, patron de mon camion à pizzas. J’avais de l’ambition mais à une certaine échelle, la mienne ! Je m’étais dit que j’allais travailler cinq ou six ans dans l’aéronautique avant de devenir mon propre patron.

Coulissesmédias : Tu aimes voyager ?

Baptiste Giabiconi : J’aime beaucoup mais j’aime revenir ici. Je me sens bien près de ma famille et de mes proches. Je retourne fréquemment à Marseille et en Corse parce que toute ma famille est là-bas.

Coulissesmédias : À propos de musique, quels sont les artistes qui ont pu t’inspirer ?

Baptiste Giabiconi : Concernant mon album à venir, je me suis inspiré des années 80, pop, mais avec un côté électro d’aujourd’hui. Mais, il y a toujours ces sonorités qui font penseraux années 80 : David Bowie, George Michael, Depeche Mode. J’ai voulu puiser dans cet univers et le remettre au goût du jour à ma façon.

Coulissesmédias : Quel est l’artiste pour lequel tu as le plus d’estime ? S’il y a un artiste vers qui tu aimerais te rapprocher…

Baptiste Giabiconi : David Bowie parce que tout lui a réussi. Il a eu une carrière extraordinaire et il a surtout amené une fraîcheur, quelque chose de nouveau. Et, il a toujours été humble. Il n’a jamais trop fait parler de lui dans le mauvais sens du terme…Je ne sais pas pourquoi mais j’apprécie des gens comme ça !

Coulissesmédias : A quoi va ressembler « Showtime » ?

Baptiste Giabiconi : C’est un esprit électro pop-rock. Moi j’aime… C’est mon identité, mon côté un peu rebelle. Je fonce et on verra ce qui se passera. C’est le show !

Interview Baptiste 2

Coulissesmédias : Qui a choisi les personnes qui t’entourent ?

Baptiste Giabiconi : Je n’avais aucune connaissance dans la musique. J’ai laissé faire mon producteur. J’ai donné mon avis, j’ai évoqué ce que je voulais. Nous en avons discuté et il est allé vers ses connaissances. Mais je crois que ça repose beaucoup sur les relations. Aujourd’hui, je travaille avec des gens passionnés, qui ont envie de s’investir dans le projet. C’est mon choix. D’ailleurs,on n’a pas de maison de disques, on est en autoproduction. Je ne suis pas pressé. J’ai cette chance de faire de la musique sansvouloir absolument devenir numéro 1 ou gagner énormément d’argent dans ce domaine. Je ne suis pas dans cet esprit là. Je fais de la musique parce que ça me plaît. C’est quelque chose qui me tient à cœur, et j’ai envie de montrer de quoi je suis capable aussi bien à moi-même qu’aux autres.

Coulissesmédias : Comment ça s’est passé avec tes compositeurs (Thom Carslym et Mats Rossander) ?

Baptiste Giabiconi : Super bien, nous nous sommes très bien entendus même si je ne les ai pas vus souvent car ils sont entre la Suède, les Etats-Unis et la France.

Coulissesmédias : Qu’as–tu apporté de ton côté ?

Baptiste Giabiconi : J’ai apporté la trame, toute l’histoire. J’avais envie de parler de certaines choses dans les textes sans jamais inventer quoi que ce soit. C’est un peu mon parcours depuis Marseille avec mon métier de monteur/ajusteur en aéronautique. Aujourd’hui, trois années d’ascension sont passées et on arrive à la sortie d’un premier titre. J’espère que cette progression va se poursuivre. J’ai le souvenir des gens à Marseille quand je leur ai dit que je montais à Paris pour me lancer dans ce métier, il y a ceux qui te soutiennent genre ta famille et d’autres qui sont plus méfiants et ne sont pas les premiers à te pousser. Et moi, j’ai plutôt tendance à n’écouter personne, j’avance et je vois ce qui peut se passer.

Coulissesmédias : Et, tu es content du résultat ?

Baptiste Giabiconi : Pour un premier titre, je suis ravi. C’est un truc qui me colle à la peau. Je ne m’attendais pas à ce résultat.

Coulissesmédias : Le clip est en préparation ?

Baptiste Giabiconi : On s’apprête à le tourner dans le Nevada avec de très belles images.

Coulissesmédias : Le Nevada, c’est plus western que rock’nroll ?!!!

Baptiste Giabiconi : Oui mais on ne va pas tourner en version cow-boy. Ce n’est pas le far-west (rires). Encore une fois, ce sera le reflet de mon histoire. Vous me verrez quitter ma région, mon patron, partir sur une bécane, puis je rencontre une demoiselle pour apporter un côté un peu glamour. C’est important les histoires d’amour. On a envie de faire quelque chose qui puisse avoir une suite. L’idée c’est de créer une cohérence d’un titre à un autre et d’un clip à un autre.

Coulissesmédias : Quel est le plus beau compliment qu’on puisse te faire sur ce single ?

Baptiste Giabiconi : J’aime quand les gens sont agréablement surpris. Ce n’est jamais évident un mannequin qui désirechanter… J’espère qu’il n’y aura que des choses positives.

Coulissesmédias : Et justement, s’il y a des remarques négatives…

Baptiste Giabiconi : C’est normal. S’il n’y en avait pas, je ne serais pas content.

Coulissesmédias : Pourquoi ? Tu aimes déranger ?

Baptiste Giabiconi : C’est surtout que ne pas avoir de mauvaises critiques ne serait pas logique… Je suis mannequin et je deviens chanteur ! Je suis attendu au tournant. Si je m’en sors sans critique, je suis très fort !

Coulissesmédias : La critique qui pourrait te faire le plus de mal ?

Baptiste Giabiconi : Aucune. Pour moi, les critiques sont justes. Elles peuvent permettre d’avancer. Ça me grandit. Je me construis avec ça.

Coulissesmédias : Peut-être parce que tu as déjà été victime ?

Baptiste Giabiconi : Mais bien sûr. Ce n’est pas comme si je débarquais, comme si c’était la première fois que l’on entendait parler de moi. J’ai une autre difficulté aussi. Celle de la transition mais je ne suis pas inquiet tant que je prends du plaisir et que je peux en donner… Si les gens sont réceptifs et contents, tout vabien.

Interview Baptiste 3

Coulissesmédias : Tu cibles quel public avec ce single ?

Baptiste Giabiconi : Tout le monde. Evidemment, il sera très ciblé sur les jeunes mais c’est un titre intergénérationnel selon moi.

Coulissesmédias : Toutes les filles vont être accros ?

Baptiste Giabiconi : J’espère ! Je vais tout faire pour les rendre heureuses.

Coulissesmédias : Quel est l’avis de Karl Lagerfeld sur ce single ?

Baptiste Giabiconi : On a beaucoup parlé. Je me suis confié à lui pour voir ce qu’il en pensait. Il m’a soutenu. Il a été le premier àme dire de me diversifier. Il est lui même le premier à le faire : photographe, designer, styliste. Il me laisse faire. C’est très positifcar ça permet d’acquérir un peu de maturité.

Coulissesmédias : Tu es un peu son cheval de course. Du coup,pour la musique, tout est vraiment parti de toi ?

Baptiste Giabiconi : Oui, c’est vraiment moi. C’est ce que jevoulais faire. Je n’ai pas choisi le mannequinat. Je suis très heureux et fier de le faire parce que c’est un beau métier mais ce n’est pas facile. Contrairement aux idées reçues, c’est un métier qui demande beaucoup de travail, de concentration, de rigueur, de patience.

Coulissesmédias : Quel est pour toi le meilleur showtime ?

Baptiste Giabiconi : Ce sera quand je serai sur scène en train dechanter avec mon public. Je vais me libérer. Là, je me retiens. Je garde sous la pédale !

Propos recueillis par Guillaume Trubuil. Photos de Clément Dubois.