Alex Taylor : « Je veux rendre l’Europe accessible et amusante »

Depuis le 24 août, Alex Taylor est à la tête d’une chronique aux couleurs européennes sur Europe 1. Il fait partie des nouvelles voix dans le kiosque d’« Europe 1 matin » (7h15). Pour cet expatrié britannique, c’est une nouvelle étape qu’il vient de franchir après 31 années passées dans la Maison de la Radio. Pour coulissesmedias.com, il dit tout, de la fin houleuse à France Inter à ses premiers pas dans sa nouvelle station, en passant par son amour pour l’Europe.

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Crédit photo : Matthieu Munoz

 

Coulissesmédias : Une nouvelle page se tourne pour vous. Après 31 années chez Radio France, vous avez été remercié…
Alex Taylor : (Il coupe) C’est un peu compliqué. Eux disent que je n’ai pas été viré, je ne sais pas. C’est une histoire horrible, je ne sais pas ce qui s’est passé. Je crois qu’ils ont été très maladroits et puis j’ai peut-être commis des erreurs aussi, je ne sais pas. Mais eux vous diront que je n’ai pas été viré.

Coulissesmédias : On vous retrouve désormais dans la matinale d’Europe 1, comment se sont passés vos débuts ?

Alex Taylor : J’ai commencé à Europe 1 le 24 août. C’est vrai que c’est un peu étrange parce que ça fait 31 ans que je travaille à la Maison de la Radio. Je connais les gens de la sécurité, je connais tout le monde, les gens avec qui j’étais pigistes dans les années 80, donc quand j’allais à la Maison de la Radio j’étais un peu en terrain conquis. Là, tout d’un coup, je débarque dans une rédaction que j’écoutais, parce que j’écoutais très souvent Europe 1 le matin. Et à mon arrivée dans cette rédaction, je peux dire que j’ai été très sympathiquement accueilli.

« J’ai déjà appris plein de choses en quelques jours »

Coulissesmédias : Qu’avez-vous ressenti en arrivant sur Europe 1 ?

Alex Taylor : Un très bon accueil et surtout un travail d’équipe. J’ai rencontré plusieurs fois le rédacteur en chef de ma tranche, celui qui l’anime, Thomas Sotto. Ils me font même des retours tous les jours sur ce qui va et qui ne va pas et je trouve ça très positif. J’ai déjà appris plein de choses en quelques jours.

Crédit photo : Matthieu Munoz

Crédit photo : Matthieu Munoz

Coulissesmédias : L’idée de rejoindre une radio privée ne vous dérangeait pas ?

Alex Taylor : Pas le moins du monde, j’ai déjà travaillé pour des chaînes privées. C’est un peu bizarre, on me dit toujours qu’à Europe 1, il y a de la pub mais je peux vous dire qu’au carrefour où j’étais sur France Inter il y en avait toujours 3-4 minutes. Alors, on n’appelle pas ça de la pub mais en même temps ma revue de presse était sponsorisée par des séances de Thalasso dans un hôtel de luxe en Bretagne, par des voitures électriques à un moment et par des produits de silicium en ligne donc c’est de la pub pour moi. Le truc est un peu différent mais il y a de la pub sur France Inter. Après, il y a une autre démarche dans une radio privée c’est que c’est principalement là pour faire de l’audimat mais j’ai toujours essayé de faire des émissions accessibles sur l’Europe donc ça ne me gêne pas de travailler pour une radio privée, pas du tout.

« C’est un peu accuser son chien de rage pour mieux le noyer »

Coulissesmédias : Et c’est Europe 1 qui est venu vous chercher ?

Alex Taylor : Effectivement. Cela fait 31 ans que je travaille dans différentes radios de Radio France, par exemple France Musique où j’animais la matinale, j’ai été directeur des programmes de Radio France international, pas dans la même maison que Radio France mais dans la Maison de la Radio, j’ai travaillé donc « on and off » (sic) sur France Inter. Ça faisait deux ans que j’étais revenu pour faire une revue de presse que j’avais commencé à faire il y a 20 ans et ils ont voulu déplacer l’horaire. Je passais à 7h05 et ils voulaient la proposer à 6h20, un horaire où il y a moins d’écoute. Je ne sais même pas si c’est par rapport à moi parce que ça marchait très bien. C’est ça que je n’ai pas compris mais je crois que c’était par rapport à l’Europe parce qu’ils m’ont remplacé avec une chronique télé donc j’ai pris ça un peu comme un désaveu soit pour moi, soit pour l’Europe. J’ai appris après que la directrice n’était pas d’accord mais quand ils m’ont dit qu’ils me mettaient plus tôt j’ai twitté et à ce moment-là j’avais 150 followers. Je ne suis pas un grand utilisateur de Twitter donc ce n’était pas beaucoup pour moi. Malheureusement un journaliste l’a vu et en a fait un papier, la directrice n’était pas contente donc ça a fait tout un scandale. C’est un peu accuser son chien de rage pour mieux le noyer, moi je l’ai compris comme ça et puis après il y a eu plein d’articles dans Le Monde, L’Express pour dire mais qu’est-ce que c’est, c’est une revue de presse qu’on n’entend pas ailleurs, ça marchait en audimat… Donc, puisqu’il y a eu ces articles les gens m’ont appelé. Le fait d’en avoir parlé, j’ai eu une quinzaine de propositions pour aller ailleurs.

Crédit photo : Matthieu Munoz

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CoulissesMedias : Sur Europe 1, vous gardez la thématique de l’Europe mais dans un registre différent. Qu’est-ce qui va changer par rapport à ce que vous faisiez sur France Inter ?

Alex Taylor : Je faisais une revue de presse sur France Inter donc je devais lire 70 journaux tous les matins et poser mon regard sur ces journaux. Là, on ne me demande pas du tout de faire une revue de presse, d’ailleurs ça aurait été très bizarre, même pour moi, d’aller faire la même chose sur Europe 1. On va donc parler de l’Europe pour la rendre accessible et intéressante. C’est plutôt un billet que je fais, je me base souvent sur la presse mais pas uniquement. Je peux aussi évoquer un sujet que j’ai vu à la télévision.

« Tout le monde m’a toujours donné carte blanche »

Coulissesmédias : Quel regard allez-vous porter sur l’Europe ? Quels éclairages vont être prioritaires ?

Alex Taylor : Je n’ai jamais porté d’éclairage sur l’Europe. Pour moi, c’est une toute autre approche. Il s’agit de rendre l’Europe accessible, amusante. Moi je baigne dans l’Europe, je suis un déraciné européen. J’ai quitté mon pays il y a 35 ans, je suis un pro-européen, ma vie a été infiniment plus riche parce que j’ai vécu à Berlin, à Bruxelles et à Paris. Ce que j’essaie de faire, c’est de porter la passion de l’Europe, ça c’est un éclairage mais il n’y a pas de message. Le mot « éclairage », je l’aime beaucoup mais je ne fais d’éclairage, pas plus que d’autres personnes. J’ai une passion européenne qui date depuis quand j’étais petit enfant, en Cornouailles, en Grande-Bretagne. J’ai compris que je voulais aller vivre ailleurs et que je voulais apprendre des langues étrangères et c’est ce qui a toujours été ma motivation, que ce soit sur Europe 1 ou les 30 autres chaînes où j’ai déjà travaillé. D’ailleurs, tout le monde m’a toujours donné carte blanche et je dis beaucoup de bien des médias en France parce qu’ils ont une liberté sous-estimée. Par rapport à d’autres pays, les médias ici, sont libres. On ne m’a jamais imposé un angle ou un éclairage.

Coulissesmédias : Vous vous partagez 5-6 minutes d’antenne avec les journalistes du kiosque (Alexandre Kara, Axel de Tarlé et Anne Le Gal), comment vous répartissez-vous ce temps de parole ?

Alex Taylor : Chacun propose et prépare un sujet et après on se retrouve. C’est pour ça, je ne sais pas du tout ce qu’ils vont faire demain et moi non plus, je ne sais pas du tout ce que je vais faire demain. C’est l’actualité qui me guide. Je me lève à 3h et demi pour lire les journaux européens tous les jours, mais je le fais avec plaisir.

Coulissesmédias : Vous avez donc entière carte blanche sur Europe 1 ?

Alex Taylor : Pour le moment, personne ne m’a jamais dit ce qu’il faut que je fasse ou ce que je dise. Si on m’a demandé de venir, c’est parce que j’ai un regard sur l’Europe. C’est comme Raphaël Enthoven, s’ils lui ont demandé de venir c’est parce qu’il a un regard, on ne lui a pas dit de faire un papier où il dit ci, où il dit ça. Donc pour le moment c’est carte blanche, oui, absolument.

Coulissesmédias : Comment travaillez-vous ? Avez-vous une journée type ?

Alex Taylor : Ça fait 35 ans que je suis journaliste dans différentes radios donc des journées types il n’y en a pas. Et sur Europe 1 j’ai commencé hier (le 24 août, ndlr) donc c’est encore trop tôt.

Coulissesmédias : Mais vous vous levez tout de même très tôt tous les jours ?

Alex Taylor : Quand on passe à l’antenne à 7h, c’est une bonne idée de ne pas trop se lever à 6h et demi parce que c’est flippant si on n’arrive pas à prendre le métro, etc… Tout ce qu’il y a dans les journaux européens ce matin sera dans la presse française demain, du moins tout ce qui est intéressant, donc moi je tiens à en parler avant les autres donc il faut que je lise. J’ai la chance de pouvoir lire ces journaux assez rapidement parce que je peux lire l’allemand, le portugais, l’italien, l’espagnol et l’anglais bien sûr. Donc, je lis les journaux avant de rejoindre Europe 1, histoire de voir s’ il y a des choses intéressantes à évoquer le jour même.

« Ça ne payait même pas mon loyer »

Coulissesmédias : Vous pensez que vos auditeurs de France Inter vous ont suivi sur Europe 1 ?

Alex Taylor : Il y en a plusieurs parce qu’ils m’ont déjà envoyé des trucs sur WhatsApp, ils ont twitté. Je n’ai pas compris France Inter, franchement, sans me flatter, il n’y a pas beaucoup de personnes qui sont d’accord pour se lever à 2h et-demi du matin, c’est-à-dire ne plus avoir de vie sociale du tout. A 58 ans où je pourrais vivre très bien ailleurs, je n’en vivais pas et ça ne payait même pas mon loyer mais je ne faisais pas ça pour l’argent, je faisais ça par pure passion. Je faisais une croix sur ma vie sociale parce que quand on se lève à 2h et-demi, on est crevé à 20h, même le week-end. Par passion, je me levais et je lisais à peu près 70 journaux le matin, non seulement dans une variété de langues souvent incompréhensibles mais surtout sur des affaires incompréhensibles. Je mets quiconque au défi de lire la presse italienne, même avec un traducteur et de comprendre les affaires politiques. Et j’insiste, ce n’était pas du tout pour l’argent, je gagne ma vie ailleurs et c’est un peu pour ça que j’ai réagi fort. Les émissions changent, je n’ai jamais rien dit nulle part mais là… en plus ça marchait très bien côté audience. Je n’avais envie que d’une chose, c’était de continuer !

 

Coulissesmédias : Vous leur en voulez ?

Alex Taylor : A l’équipe actuelle oui. J’ai demandé à plusieurs reprises de rencontrer ma directrice des programmes, je ne sais même pas à quoi elle ressemble. J’ai été directeur des programmes de Radio France international, je recevais tous les deux mois tous mes pigistes, je savais qui était qui dans chaque émission, vous pouvez leur demander. Une revue de presse sur une chaîne, c’est quand même une signature.

Coulissesmédias : Vous avez été touché par les soutiens que vous avez reçus à ce moment-là ?
Alex Taylor : J’ai été dépassé, comme je vous l’ai dit j’avais 150 followers et ça a été retweeté à mort. En même temps, j’ai bien fait parce qu’ils m’annoncent que si je n’accepte pas leur proposition de passer plus tôt, je suis viré. Donc je n’accepte pas parce qu’à 58 ans je ne pouvais pas imaginer me lever pour faire beaucoup moins d’écoute, où est l’intérêt ? Je l’ai twitté donc j’en ai parlé, si je ne l’avais pas rendu public, les gens se seraient levés pour la reprise de l’émission en se disant « tiens, Alex Taylor n’a pas voulu se lever tôt le matin ». Ils n’auraient pas su tout ça. De ce fait, j’ai eu une quinzaine de propositions d’aller ailleurs et ils sont un peu obligés de revoir leurs priorités sur l’Europe parce que j’ai remarqué qu’entre-temps ils ont embauché quelqu’un pour faire la revue de presse européenne et à l’heure où j’étais, ce que je trouve quand même franchement pas très sympathique !

« J’ai fait ce que je voulais faire en télé »

Coulissesmédias : Vous vous imaginiez retrouver un micro aussi vite ?

Alex Taylor : A 58 ans, j’ai un peu fait ma carrière. Très franchement, je ne vis pas du journalisme. J’ai fait une émission à la télé dans les années 90 qui s’appelait « Continentales » sur France 3, pendant 2h et demi tous les jours pendant cinq ans, 2h et demi consacrées à l’Europe. Je produisais et je présentais cette émission, j’avais une équipe très sympathique mais le problème c’est que ça a duré cinq ans et quand on a fait un truc comme ça, quelque part, après, on n’est plus ambitieux. J’ai fait ce que je voulais faire en télé, c’est pour ça qu’on ne m’a plu tellement vu à la télé après et parce qu’on me proposait de jouer l’Anglais de service. Donc à présent, je n’ai pas du tout la même perspective de carrière, je ne cours pas derrière les piges pour parler dans un micro. J’ai fait des choses dont je suis très content, j’adorais faire ma revue de presse mais j’ai travaillé aussi dans une trentaine d’autre chaînes. J’ai fait la matinale de France Musique, j’ai travaillé sur Arte, sur Euronews où j’étais le premier visage. Je ne cours pas moi après les piges, ni après le fait de passer à la télé ou à la radio pour être vu ou entendu. Moi, ce qui me fait marcher, c’est le plaisir et puis cette passion de parler de l’Europe. Il y a huit ans je suis allé vivre quelques années à Berlin, je n’ai absolument pas fait de radio, ni de télé et ça ne me manquait pas du tout. Si je ne fais plus de télé ou de radio, ce n’est pas grave car j’ai fait donc je ne suis plus à me dire, « où est-ce que je vais pouvoir parler ? ». Si les gens m’appellent, comme Europe 1, pour me proposer un truc, je me dis « why not ? », c’est sympa, je vais y aller, c’est un défi puisqu’ils veulent parler de l’Europe mais je n’en suis plus à aller frapper à des portes, ça, j’ai déjà fait. Les gens m’appellent pour parler de l’Europe, j’y vais mais la motivation c’est la passion ! Sinon, je gagne ma vie ailleurs.

Crédit photo : Matthieu Munoz

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Coulissesmédias : Dans les propositions que vous avez eues, il y avait toutes sortes de médias ou uniquement de la radio ?

Alex Taylor : Il y avait aussi des télévisions, d’ailleurs on peut voir ma revue de presse en ce moment sur Dailymotion tous les jours. Vous tapez Alex Taylor et vous avez ma revue de presse en anglais et en français. Après j’ai eu d’autres propositions de télé pour faire des documentaires mais c’est beaucoup plus à long terme.

Coulissesmédias : Et si on vous proposait une émission à la télévision comme vous l’avez déjà fait…

Alex Taylor : (Il coupe) On ne le ferait pas, on ne le ferait pas. J’ai monté une boîte il y a trois ans mais à la télé, quand vous proposez un projet avec « Europe » dedans, ils vous disent que l’Europe, ça n’intéresse personne. Maintenant ils ont mon numéro de téléphone mais ça ne sonne pas beaucoup pour des projets européens donc je vous le dis tout de suite, si quelqu’un m’appelle pour un projet européen, je suis partant, je suis à l’écoute. Mais il faut aussi que d’autres prennent la relève, j’ai fait beaucoup d’émissions sur l’Europe dans ma vie. Si quelqu’un me propose de faire une émission, un tour d’Europe ou un truc sur l’identité européenne, j’irais tout de suite mais je suis extrêmement sceptique. Depuis dix ans, on me fait des propositions pour faire autre chose mais à la télé, sur l’Europe, il n’y a pas grand-chose.

Coulissesmédias : On vous avait un temps annonçé sur RTL, qu’est-ce qui a motivé votre décision de venir sur Europe 1 ?

Alex Taylor : L’affaire est très simple, Marc-Olivier (Fogiel, ndlr) est très sympathique, il m’a appelé mais j’ai eu quinze propositions dans la journée une fois qu’il y a eu l’article dans Le Monde pour dire que je n’étais plus sur France Inter. J’ai eu Marc-Olivier Fogiel pendant deux minutes au téléphone et RTL, ça ne se refuse pas donc j’ai dit « ça doit être sympathique, « why not ? » mais je pensais qu’on allait se rappeler. Il l’a annoncé dans Le Monde mais entretemps j’ai eu la proposition d’Europe 1 et excusez-moi mais sur RTL, c’était deux fois par mois, et non deux fois par semaine comme cela a été écrit et là c’est tous les matins. Qu’est-ce qui motive mon choix ? C’est que je préfère quand même parler tous les jours que d’y aller deux fois par mois.

Coulissesmédias : Mais, rassurez-nous, vous n’êtes pas fâché avec Marc-Olivier Fogiel ?
Alex Taylor : Pas le moins du monde. C’est allé un peu vite en besogne et c’est aussi Le Monde qui l’a sorti en titre. On n’est pas maître de ce genre de choses.

Coulissesmédias : Vous avez dit « Sur Inter, j’avais le sentiment d’avoir une liberté de ton que jamais je n’aurais pu avoir même à la BBC ». Avez-vous le sentiment de retrouver autant de liberté sur Europe 1 ?

Alex Taylor : Pour le moment oui. Par rapport à la BBC, je crois que j’ai dit ça dans « Des Paroles et Des Actes » mais il y a un autre truc, c’est que les médias britanniques ont un problème avec l’Europe. Il y a deux règles en Grande-Bretagne, c’est qu’il ne faut pas dire du bien de l’Europe et qu’il ne faut pas dire du mal de la famille royale anglaise. J’ai la télé anglaise et j’inonde les médias britanniques parce que j’aimerais bien, au moins une fois, voir un reportage sur les deux millions de britanniques qui vivent ailleurs en Europe. Je n’en ai jamais vu, pourtant je vois jour après jour des reportages assez scandaleux sur les migrants. Je trouve ça assez honteux le côté xénophobe et anti-européen des médias britanniques. Il y a un vrai sujet à faire là-dessus.

« J’essaie de faire des rubriques plus générales sur l’Europe »

Coulissesmédias : Cela pourrait être le thème d’une de vos prochaines chroniques ?

Alex Taylor : Si l’occasion se présente, « why not ? » mais il faut toujours que la chronique soit liée à une certaine actualité. Il faudrait que je trouve le moyen de le passer mais je ne veux pas trop vite pour faire part de mes propres petites lubies contre les médias britanniques.

Coulissesmédias : Votre passion de l’Europe a commencé en voyageant quand vous étiez jeune ?

Alex Taylor : Mes parents ont pris la voiture pour faire un tour des campings de l’Europe et donc c’est ça qui a déclenché ma passion de l’Europe quand j’étais petit. Mais, on parle des années 60 où ce n’était pas du tout évident, on n’avait pas les moyens donc on prenait une tente, mon père faisait partie de la génération de la Seconde Guerre mondiale et c’est ça qui a déclenché en moi une véritable passion pour les langues et pour l’Europe.

Crédit photo : Matthieu Munoz

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Coulissesmédias : Vous avez un livre en projet actuellement ?

Alex Taylor : Je suis en train d’écrire un quatrième livre et j’ai sorti récemment un livre sur mon père qui s’appelle « Quand as-tu vu ton père pour la dernière fois ? ». C’est le dernier livre que j’ai sorti et actuellement, j’ai un livre en préparation mais il ne sera pas sorti avant six mois, un an.

CoulissesMedias : Et quel sera le thème ?
Alex Taylor : Je ne dis pas, même mes meilleurs amis ne savent pas et moi non plus, je ne sais pas trop parce que quand j’essaie d’écrire un livre, ça finit toujours par être un livre sur quelque chose d’autre.

Coulissesmédias : Vous pensez que vous pouvez encore surprendre ?

Alex Taylor : J’espère surprendre les gens en leur montrant que l’Europe est un endroit extraordinairement riche parce que je trouve qu’il y a une telle europhobie, un tel europessimisme partout que si je veux surprendre les gens, c’est en leur montrant que l’Europe à un visage humain. Par exemple, demain (le 26 août, émission à retrouver en podcast ou sur Dailymotion, ndlr) je vais parler des Danois qui sont très contents de payer leurs impôts et qui ont une vision complètement différente de la fiscalité. J’essaie de surprendre les gens sur des questions de ce genre.

Propos recueillis par Antoine Rogissard
Avec Mickaël Roix