« Quand vous présentez un journal, il ne suft pas juste de lire un prompteur »
Le magazine “66 minutes” passe le cap du 200ème numéro sur M6. Cela fait cinq ans déjà qu’Aïda Touihri est aux commandes de ce magazine diffusé le dimanche » à 17h10 et dont les audiences ne cessent de grimper au fil des semaines. M6 croit beaucoup en cette journaliste puisqu’elle lui a également confié les rênes de son journal de la mi-journée, qu’elle présente avec succès. En pleine préparation de son journal, elle a tout de même trouvé le temps d’accorder un entretien à Coulissesmédias et de revenir sur ses débuts avant d’évoquer son avenir sur la chaîne.
Coulissesmédias : Vous célébrez le 200ème numéro de « 66 minutes »… Quel bilan tirez-vous après 200 émissions et près de 800 reportages diffusés à l’antenne ?
Aïda Touihri : Ce n’est que du bonheur depuis 5-6 ans maintenant. On est reparti pour une sixième saison. C’est vrai que l’émission a un peu évolué par rapport à la première en octobre 2006. Au début, on cherchait nos marques car il fallait trouver la bonne alchimie entre quatre reportages d’actualité et, en même temps, qu’ils soient digestes pour une diffusion un dimanche après-midi. Aujourd’hui, on a trouvé, à la fois, un rythme de croisière et une audience qui est toujours au rendezvous.
On a un public qui est de plus en plus présent. En un an, nous avons gagné 200 000 téléspectateurs, ce qui est considérable dans un paysage audiovisuel où les magazines d’infos sont plus ou moins en perte d’audience. C’est donc une excellente nouvelle.
Coulissesmédias : Comment définiriezvous la ligne éditoriale de l’émission? Il y a cette idée qui consiste à mélanger des sujets graves à des sujets plus légers…
Aïda Touihri : Exactement. Ce qui fait la force de « 66 minutes », ce sont 3 ou 4 reportages d’actualité et le fait que ce soit une émission multithématique, on tient vraiment beaucoup à ce terme. On peut effectivement traiter aussi bien du dernier disque de Florent Pagny que des enfants taupes de Gaza ou tracer le portrait de Benjamin Brafman, l’avocat de DSK. Nous étions, d’ailleurs, les seuls à l’avoir, ce qui nous a valu une reprise jusqu’aux Etats-Unis. Je crois qu’aujourd’hui « 66 minutes » fait partie du paysage audiovisuel français et nous sommes repartis pour une sixième saison, j’en suis vraiment très heureuse car ce n’était pas gagné dès la première émission.
Coulissesmédias : Sur quels critères choisissez-vous les sujets que vous allez traiter dans l’émission ?
Aïda Touihri : C’est vraiment l’actualité qui nous guide, c’est le premier critère. Ensuite, on essaie vraiment d’avoir des sujets qui concernent les téléspectateurs,
dans la mesure où l’on traite beaucoup de phénomènes de société. Je pense, notamment, à ces parents qui espionnent leurs ados en leur mettant des puces pour
les suivre à la trace ou encore à ces mamans qui ressemblent de plus en plus à leur fille. Ce sont des phénomènes et des tendances que nous observons dans
notre vie quotidienne, qui nous semblent de plus en plus importants et dont nous avons envie de traiter dans l’émission. En général, l’alchimie fonctionne plutôt bien avec des sujets légers comme le portrait de Max Boublil puis des phénomènes de société comme je viens de vous citer et, en fin d’émission, on aime bien mettre des reportages qu’on a réalisé à l’étranger.
Laisser un commentaire