« Fais pas ci, fais pas ci », ça résonne dans la tête de tout le monde comme le titre d’une chanson Jacques Dutronc http://www.youtube.com/watch?v=bRCPLJDzCzU ( Fais pas ci, fais pas ça, Viens ici, mets toi là, Attention prends pas froid, Ou sinon gare à toi, Mange ta soupe, allez, brosse toi les dents, Touche pas ça, fais dodo, Dis papa, dis maman…). Mais désormais c’est aussi une série sur France2 qui a fêté ses 4 bougies cette année et dont le succès ne se dément pas. Analyse.
«FAIS PAS CI,FAIS PAS ÇA»: QUID DE LA SÉRIE
Mais que raconte cette série française à succès ? C’est parti pour une petite remise à niveau ! « Fais pas ci, fais pas ça » suit le quotidien des famille Lepic et Bouley. Si les premiers sont du genre coincés cathos, les seconds font plutôt dans le registre bobos nouveaux riches. Un choc des cultures ! Monté comme un docu- mentaire, le but est de mettre en parallèle deux méthodes d’éducation complètement oppo- sées : le strict et le laxisme.
Mais comment sont-ils arrivés là-dedans ? La famille Bouley a été sélectionnée par les producteurs de l’émission. Fiers, papa et maman Bouley pensent qu’ils sont la représentation des meilleurs parents du monde. Mouais, pour- quoi pas ? Mais on est loin du compte. Traumatisés par l’éducation stricte de leurs parents, ils ont décidé d’être les « parents les plus cools » pour leurs
3 bambins (dont un issu d’un premier mariage). Raté ! Et oui, les Bouley n’aiment pas trop le fait que leur fille préfère devenir esthé- ticienne que dentiste et que leur fils soit franchement de droite alors qu’il n’a même pas 10 ans.
Les Lepic, au contraire, misent tout sur l’autorité. Leurs parents avaient raison et ils comptent le montrer à leurs enfants. Si au tout début, papa Lepic est réticent à l’idée de participer à un « reality- show », ses doutes s’estompent quand il voit là un moyen d’ « aider des parents à mieux élever leurs enfants, à mieux les comprendre, après tout, pourquoi pas ? ». Oui, mais là encore, il y a des couacs car à force de tout vouloir trop bien faire, bah ça coince. Le fils aîné est nul à l’école, les autres entrent en rébellion. Elever des enfants, c’est pas si facile !
La saison 1 ménage les fratries puisque les personnages ne se rencontrent jamais. Mais attention, à partir de la saison, exit l’excuse
du documentaire et bienvenue dans la série familiale. Les Lepic et les Bouley se voient pour le meilleur et surtout pour le pire !
UNE SÉRIE MODERNE
Si«Faispasci,faispasça»atant de succès, c’est peut-être à cause de son ton résolument moderne. Ici, on n’a pas peur du ridicule, on se moque de soi-même et surtout on ne prend pas le téléspectateur pour un crétin. Oubliés les vannes ras les pâquerettes et les person- nages beauf, les familles Bouley et Lepic nous ressemblent ou tout du moins, ressemblent à des connaissances, collègues, des amis que nous avons. Elle aborde des sujets quotidiens que nous avons tous expérimenté : la vie de couple, les devoirs de citoyenneté, le travail, les enfants…
Deuxième explication du succès, « Fais pas ci, fais pas ça », c’est la nouveauté et ça, ça fait du bien ! Parce que les Julie Lescaut, Navarro, Cordier ou autre drilles du
Camping Paradis, on n’en pouvait plus ! Maman et papa travaillent (et pas dans la police ou à l’hôpital) et ont le droit de péter un plomb, de ne pas être un super-héros et d’avoir des faiblesses. Ainsi, Papa Lepic ridiculise son fils lorsqu’après que ce dernier ait obtenu le diplôme tant espéré, son patriarche le crie haut et fort dans la rue en serrant la main de tous les parents d’élève.
Enfin et pas des moindres, « Fais pas ci, fais pas ça » est une comé- die évolutive. Elle ne reste pas figée et s’adapte au fil du temps.
Ainsi, du « docu-drama » de la saison 1, on est passé à une comédie familiale puis à une comédie tout court puisque les scénaristes ont eu la bonne idée de se faire rencontrer les Lepic et les Bouley.
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