Au moment où elle sort un album consacré à Léo Ferré, Catherine Lara se raconte dans « Entre émoi et moi », son autobiographie parue il y a quelques semaines et qui est déjà un grand succès. Pour Coulissesmédias, la célèbre « rockeuse de diamants » a accepté d’évoquer quelques « grands » de ce métier : Léo Ferré, Annie Girardot mais aussi sa vie, ses rencontres, la musique et même… un projet télé. Un entretien où elle se livre en toute simplicité.
Coulissesmédias : Vous venez de sortir un album de reprises de Léo Ferré « Une voix pour Ferré ». Comment est venue cette envie ?
Catherine Lara : Tout d’abord, c’est une passion de jeunesse. Lorsque nous sommes plus jeunes, nous avons tous un maître à penser. J’ai toujours adoré ses textes et j’aime les « rebelles », ces personnes qui ont une vraie identité. Il y a eu aussi Gainsbourg… Ces deux hommes me passionnaient, ils étaient de vrais personnages ! Et, au début de ma carrière, il a souhaité être mon parrain musical, il avait beaucoup de respect pour moi et vice-versa.
Coulissesmédias : Pourquoi avoir revisité les titres de manière « world » ?
Catherine Lara : Je ne voulais pas faire de copier/coller et la musique « world » est un univers qui me colle à la peau. On peut le voir sur certains de mes albums comme « Aral », « Graal » et « Au-delà des murs ». J’ai toujours été inspirée par les musiques du monde. « Lara » n’est pas mon vrai nom, je suis d’origine espagnole, j’ai une voix grave et mon arrière grand-mère était Andalouse. Léo Ferré est très contemporain, c’est un artiste actuel. S’il était encore là, les jeunes de 20 ans l’aimeraient c’est certain, et le titre « Préface » pourrait sortir aujourd’hui. Léo Ferré est quelqu’un d’intemporel
Coulissesmédias : « Hommage » est le seul titre original, pourquoi ?
Catherine Lara : J’avais envie de lui rendre hommage et de lui répondre uniquement avec mon violon. Je suis plus compositeur qu’auteur et je ne voulais pas me lancer avec un texte, le meilleur moyen était d’utiliser mon violon. Vous savez le violon est un instrument qui a une âme, je rentre en vibration avec lui. Le violon chante et parfois les mots sont inutiles.
Coulissesmédias : Avez-vous eu des retours de la part de ses proches ?
Catherine Lara : Oui, de la part de son fils Mathieu et de sa femme Marie. Ils ont trouvé que c’était un très beau disque et que j’avais rendu un bel hommage. Ils m’ont remercié tous les deux, ça m’a fait très plaisir
C’est toujours avec grand plaisir que je parcourt ces lignes. C’est vrai que cet album est un pure régal.
Et si chaque à un maitre à penser , une chose est sure c’est que Mme L est mon maitre à créer…..; merci