Joan Faggianelli : « Quand on m’a proposé, ça a fait tilt en deux secondes » (3/3)

Animateur phare de Gulli, Joan Faggianelli a accompagné cinq enfants dans leur découverte de l’Elysée à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine. Pour Coulissesmédias, il revient sur cette aventure par laquelle il a tout de suite été séduit. Le documentaire qui en découle, « Gulli à l’Elysée », sera diffusé ce dimanche 20 septembre à 19h30.

Copyright A Prime News - MS Barthout.JPG

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Coulissesmédias : « Gulli à l’Elysée » c’est avant tout cinq enfants qui découvrent les secrets du Palais de l’Elysée et de la Présidence. Est-ce que, finalement, vous n’étiez pas le sixième enfant ?

Joan Faggianelli : Pas tout à fait. Il se trouve qu’au début, je n’étais pas censé être le sixième enfant, je devais vraiment les encadrer mais on avait une super bande d’enfants avec une super énergie donc ils n’avaient pas besoin d’être cadrés. Moi, mon seul but, c’était de faire d’eux les enfants les plus authentiques et les plus proches possible d’une réalité d’enfant. Je me suis mis à leur niveau pour les pousser encore plus dans leur découverte simple de l’Elysée. Ce n’est pas facile parce que pour les enfants, il y a le trac et l’angoisse. Normalement, quand ils parlent à des grands, ce sont soit des parents, soit des profs et là ils rentraient à l’Elysée. Ils n’avaient jamais vu une caméra de leur vie et ils allaient parler au Président de la République et aux Ministres. Mon but c’était de les détendre pour qu’ils puissent rentrer dedans avec toute leur énergie, leur dire que tout va bien se passer. En me voyant délirer avec eux, ça les a affranchis de toutes leurs craintes.

 

« Ils viennent avec leur regard d’enfant »

 

Coulissesmédias : Vous étiez le grand copain ?

Joan Faggianelli : Oui c’est ça, j’étais le grand pote. Je ne pouvais pas jouer l’animateur sérieux parce qu’il y a tellement de protocole que c’est lourd en fait et ça aurait pu vraiment les stresser. Pour le coup ça a marché parce qu’on a des enfants qui ont une patate et on sent que le protocole ils s’en fichent, ils viennent avec leur regard d’enfant même si ils sont conscients de l’instant. Ils savaient très bien qu’ils étaient dans la plus grande demeure de France et avec l’élite française.

 

Coulissesmédias : Vous avez tout de suite était emballé par le projet ?

Joan Faggianelli : J’ai dit oui tout de suite. Hormis la politique, on était là pour faire un cours d’éducation  civique, donc je de pousser les portes de cette grande demeure avec des enfants et d’avoir un apprentissage et une vulgarisation de ce qu’est la politique, j’étais à fond tout de suite. Quand on m’a proposé, ça a fait tilt en deux secondes.

Copyright Présidence de la République - J.Bonet

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Coulissesmédias : Si un nouveau « Gulli à … » est mis en route, vous êtes partant ?

Joan Faggianelli : Moi ça m’a donné envie d’ouvrir des portes. On se rend compte que bien géré, avec une belle réalisation, une belle équipe et surtout la production qui a été capable d’ouvrir des portes, je ne sais même pas comment, on est à fond. L’Assemblée Nationale, le Sénat, allons-y, allons partout.

 

Coulissesmédias : Tout était écrit pour vous ou vous apportiez une part d’improvisation sur place ?

Joan Faggianelli : On a tourné trois journées et dans ces trois journées, on savait qu’il y avait le Président mexicain qui venait à l’Elysée, qu’on avait une journée pour le 14 juillet et une journée plus à l’Elysée pour visiter les salles et, normalement, l’interview de François Hollande. On n’était pas sûr parce que là-bas, tout change en un quart de seconde en fait et on a écrit au fur-et-à-mesure. La communication de l’Elysée a joué le jeu en ouvrant des portes au dernier moment et donc ça s’est écrit pas à pas et les missions que je donnais aux enfants étaient données au fur-et-à-mesure en fait. Les enfants étaient spontanés donc ce n’était pas dur.

 

« Ce sont des enfants comme les autres »

 

Coulissesmédias : Le casting devait permettre de toucher tout le monde ?

Joan Faggianelli : Avec le casting, l’idée, c’était d’avoir cinq enfants représentatifs des enfants d’aujourd’hui. On n’était pas dans le black-blanc-beur, on était vraiment dans le verbatim, comment ils allaient s’exprimer, comment ils allaient prendre la parole devant tous ces gens. On voulait des enfants hyper frais, des caractères, on ne voulait pas des enfants modèles. On ne voulait pas indiquer un modèle d’enfant aux téléspectateurs, le but c’était de prendre les enfants les plus simples, qui n’avaient pour la plupart aucune expérience télévisuelle et qui allaient y aller comme ils sont. C’est ce qu’ils ont donné. Il n’y a pas d’acteurs, il n’y a pas de premiers de classe, ce sont des enfants comme les autres.

Propos recueillis par Antoine Rogissard et Mickaël Roix