Évelyne Thomas : « J’étais un peu la dernière prévenue »

Après onze ans d’absence, « C’est mon choix » revient à la télévision, cette fois-ci sur Chérie 25, la chaîne 100% féminine du groupe NRJ. Et qui de mieux qu’Évelyne Thomas en personne pour présenter l’émission, c’est en tout cas le pari que s’est lancée la production au moment de sortir le programme du placard. L’animatrice emblématique se confie à Coulissesmédias sur ce retour inattendu avant la grande première, lundi 2 novembre à 17h.

C'ESTMONCHOIX

Coulissesmédias : Quelle a été votre première réaction lorsqu’on vous a appelé pour revenir à la présentation de « C’est mon choix » ?
Évelyne Thomas : J’ai été surprise et en même temps super flattée, super contente. Après la surprise, c’est devenu une évidence, quelque part j’en avais longtemps rêvé, et puis là, Vincent Broussard, Bruno Fallot et les équipes de Réservoir, Jean-Baptiste Claverie, les historiques l’ont fait. Cela fait longtemps qu’ils y pensent, eux, et j’étais un peu la dernière prévenue mais je suis contente.

Coulissesmédias : Cette proposition, finalement, elle est arrivée au bon moment ?
Évelyne Thomas : On verra mais il y avait cette espèce de chose qui se passe dans la vie, tout d’un coup les planètes s’alignent et les choses deviennent évidentes. J’aime bien cette idée-là.

« J’avais envie que la télé ait envie de moi »

C'ESTMONCHOIX Coulissesmédias : Si vous n’aviez pas eu cette proposition, on ne vous aurait pas vu cette année à la télévision ?
Évelyne Thomas : Je suis journaliste, je fais mon métier de journaliste mais en même temps je ne cours pas après. J’avais envie que la télé ait envie de moi et si elle n’a pas envie de moi, je n’ai pas envie d’elle. Les choses doivent être naturelles et il y a des périodes dans la vie, des cycles et là, j’en ai envie, ça m’amuse, ça me fait vraiment plaisir.

Coulissesmédias : N’avez vous pas peur que les téléspectateurs aient classé ce programme comme appartenant au passé ?
Évelyne Thomas : On verra bien. On verra bien (rires).

Coulissesmédias : Cela reste une émission mythique qui a marqué toute une génération, vous pensez que le public qui vous regardait à l’époque va vous suivre aujourd’hui sur Chérie 25 ?
Évelyne Thomas : Je ne me pose pas toutes ces questions, j’ai envie de le faire, j’ai envie de rencontrer ces Français qui ne parlent plus à la télévision. Cela va vraiment être une émission interactive, les gens vont pouvoir parler, les gens vont pouvoir affirmer leurs choix et puis surtout dans le côté positif et dans la bonne humeur. Beaucoup d’auto-dérision aussi parce que je pense que c’est très important d’avoir du recul dans la vie mais c’est trop tôt pour se poser ce genre de questions.

« On reste ancré dans la société d’aujourd’hui »

C'ESTMONCHOIXCoulissesmédias : Quelles vont être les nouveautés qui vont marquer le retour du programme ?
Évelyne Thomas : On garde les fondamentaux de « C’est mon choix » avec tout ce qui a fait le succès de l’émission. On reste ancré dans la société d’aujourd’hui, les thèmes d’aujourd’hui, tout ce qui nous touche et tout ce dont on ne parle pas vraiment à la télé. C’est ça la nouveauté et la réaffirmation du choix, ça c’est important dans notre société aujourd’hui où on a de moins en moins de liberté, de moins en moins la parole, on se sent étriqué dans sa vie et là tout à coup il y a cette bouffée d’oxygène, « C’est mon choix ».

Coulissesmédias : Vous êtes pressée de revenir sur le plateau de « C’est mon choix » ?
Évelyne Thomas : Je savoure, je pèse les choses. Cela me fait plaisir d’être là donc je savoure tranquillement.

Coulissesmédias : Pour le retour de l’émission, Chérie 25 c’est la bonne chaîne au vu de sa ligne éditoriale ?
Évelyne Thomas : Je suis ravie parce que j’aime bien les challenges et je trouve que c’est un vrai pari des équipes du groupe NRJ de vouloir propulser cette chaîne. J’espère que je vais y participer mais j’aime bien l’idée, c’est comme quand je suis arrivée à France 3 il y a quelques années de ça, j’y ai fait mes classes, on m’a dit « Oh mais France 3… » et moi je disais : « non non c’est très bien ». Il n’y a plus de petite ou de grande chaîne maintenant, cela ne veut rien dire du tout.

Coulissesmédias : A terme, une arrivée sur NRJ12 serait possible ?
Évelyne Thomas : C’est beaucoup trop tôt, je suis très bien chez Chérie 25.

« C’était vraiment important de (…) se coller à la réalité du terrain »

PHOTO OFFICIELLE credit PHIL LEROUXCoulissesmédias : Jusqu’ici, on vous retrouvait dans « Midi en France » sur France 3, quel bilan tirez-vous de ces trois ans aux côtés de Laurent Boyer ?
Évelyne Thomas : J’étais ravie de retourner sur le terrain d’abord, retourner au contact des Français. Voyager dans les régions, s’éloigner de Paris, pour moi qui ait fait mes débuts de journaliste à Lille, c’était vraiment important à nouveau de se coller à la réalité du terrain. C’était vraiment un souhait de ma part et la caravane de « Midi en France » a été une formidable expérience.

Coulissesmédias : Pour en revenir à « C’est mon choix », ce retour c’est une idée de la chaîne ?
Évelyne Thomas : Je pense que c’est une idée de la chaîne et de Réservoir, c’est une volonté commune. C’était vraiment un souhait commun de Réservoir Prod et du groupe NRJ, c’est leur choix. Je ne peux pas dire le contraire, il y a une vraie envie, un vrai désir et ça, ça fait vraiment plaisir.

Coulissesmédias : Vous l’aviez quand même dans un coin de la tête, cette idée ?
Évelyne Thomas : Oui mais, en même temps, ce n’était pas le moment et je me posais beaucoup de questions. Là j’ai envie, je le fais, je ne me pose pas de question.

C'ESTMONCHOIX

Coulissesmédias : Vous ne craignez pas que votre image télévisuelle ne soit associée qu’à « C’est mon choix »?
Évelyne Thomas : Il vaut mieux être marqué par une émission que ne pas être marqué du tout. J’ai cette grande chance-là, maintenant je m’y suis faite, je m’y suis habituée donc autant y aller. Chaque animateur est marqué par une émission et on refait un peu toujours la même chose finalement. C’est plutôt mieux que de ne pas avoir d’émission à laquelle on s’attache.

Propos recueillis par Antoine Rogissard