Cécile Tesseyre : « Je n’ai jamais eu particulièrement envie de montrer ma tête à la télé »

Alors que la tournée « Top 50 – Partez en live » est actuellement sur les routes de France, Coulissesmedias a retrouvé Cécile Tesseyre. Chroniqueuse puis remplaçante de Marc Toesca, cette passionnée de cheval est désormais passée de l’autre côté de la caméra. A notre micro, elle s’est longuement confessée sur son aventure « Top 50 », sa relation avec Marc Toesca, ses premières impressions sur la tournée et ses projets actuels.

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Coulissesmédias : Cécile, est-ce que, plus de vingt ans après l’arrêt de l’émission, vous vous attendiez à ce qu’on vienne vous reparler du « Top 50 » ?
Cécile Tesseyre : Oui parce que tout le monde m’en a toujours reparlé depuis que ça s’est arrêté. Même si ce n’est pas quelque chose que je cache, je ne le mets absolument pas en avant. J’ai absolument adoré cette période et ça ne me surprend pas qu’on m’en reparle. C’est vraiment un programme, du moins avec Marc (Toesca, ndlr), qui a marqué l’histoire de la télé avec des scores d’audiences qui étaient astronomiques. C’était un vrai rendez-vous et un des seuls programmes musicaux transgénérationnels. Je pense que dans l’inconscient collectif, on identifiera toujours un classement de ventes de disques à la marque du Top et à Marc Toesca, même si Charlie et Lulu ont essayé de le faire après sur M6 et avec beaucoup de succès.

Coulissesmédias : Vous vous doutiez à l’époque que la marque « Top 50 » deviendrait aussi forte ?
Cécile Tesseyre : Absolument pas et je pense que c’est maintenant, avec le recul, que je mesure la chance d’avoir pu participer à cette aventure dans laquelle je suis rentrée complètement par hasard. J’avais rencontré Marc parce que j’étais journaliste pour Télé 7 Jours et on s’était hyper bien entendus. Il m’a appelé pour venir faire des chroniques mais je m’étais juré de ne plus jamais faire de télé parce que j’avais eu une mauvaise expérience sur M6, où je ne m’étais pas du tout sentie à ma place. J’étais assez hésitante, je n’ai pas dit oui tout de suite et c’est lui et la bonne ambiance dans l’équipe de production qui m’ont convaincus. Je n’ai jamais eu particulièrement envie de montrer ma tête à la télé. J’ai commencé à regarder l’émission dès 1984 puisque j’étais une des premières abonnées mais jamais je n’aurais imaginé que l’émission devienne si populaire. J’ai eu de la chance de participer à un programme qui a marqué sa génération mais aussi de rencontrer l’équipe et Marc, qui est quelqu’un que j’apprécie profondément.

Coulissesmédias : Vous êtes donc une fan de la première heure de l’émission ?
Cécile Tesseyre : Je ne regardais pas religieusement toute la semaine et les samedis mais je connaissais. Je m’y intéressais aussi parce que, comme je travaillais pour Télé 7 Jours et en particulier sur la musique, une émission comme le Top, je ne pouvais pas faire l’impasse. Je n’étais pas « fan » mais j’appréciais vraiment.

« J’ai des milliers de (…) bons souvenirs »

Coulissesmédias : Quels souvenirs gardez-vous de l’émission ?
Cécile Tesseyre : J’ai des milliers de souvenirs et de bons souvenirs. Que ce soit avec Wet Wet Wet qui avait chanté sur le plateau ou chez Jean-Louis Aubert que je devais interviewer trois minutes, on y avait passé la journée et, finalement, on n’a pas exploité le dixième de ce qu’on avait. Etre allé aux Etats-Unis pour interviewer MC Hammer qui, au bout de sept minutes, me dit : « c’est fini », je lui dis « Tu rigoles, j’ai fait quinze heures d’avion, sept minutes non mais t’as cru ? », je l’ai envoyé bouler et j’ai eu tout ce que je voulais et même plus tellement, ils étaient surpris. L’ambiance à Europe 1 m’a beaucoup plu aussi et puis Marc, il était gentil, bienveillant et à l’écoute. Après, c’était rigolo parce que je faisais le Top pendant les vacances et j’avais une styliste qui s’occupait de moi donc j’étais habillée pour au moins cinq ans juste avec les fringues de deux étés. Je me souviens aussi que Laurent Villevieille, un des réalisateurs, avait une petite fille qui s’appelait Zoé et qui était souvent assise en tailleur à mes pieds pendant l’émission. Elle me faisait rigoler mais, comme le plan était serré, personne ne pouvait imaginer qu’il y avait une petite fille à mes pieds qui était toute contente d’être là et qui était tellement choupinette. Et puis, il y avait mon chien qui était tout le temps sur le plateau et quand on a refait le générique, je faisais du vélo et il courrait à côté de moi. C’était tellement moi. Le seul truc que je n’ai pas aimé, c’est qu’on me reconnaissait dans la rue. C’est une des raisons pour lesquelles je n’ai pas insisté pour continuer à faire des plateaux télés.

Coulissesmédias : Vous le disiez, le « Top 50 », ce n’est pas que la télévision puisqu’il y avait également une émission radio sur Europe 1…
Cécile Tesseyre : Il y a eu toute la période Europe 1, il y avait aussi un magazine qui était dirigé par Jean-Luc Delarue donc, c’était une vraie marque. Sur Europe 1, Marc présentait l’émission et, le week-end, il y avait un autre animateur qui est maintenant décédé (Eric Lacoeuilhe, ndlr). Il y avait une super ambiance et, quand je faisais l’émission l’été, en plus de celle à la télé, j’arrivais le matin à 8h30 et je repartais vers 22h. J’étais, je pense, la personne qui faisait le plus d’heures à Europe 1 et je le faisais avec un grand bonheur. C’est vraiment des très très bons souvenirs. J’ai piqué un fou rire à l’antenne pendant vingt minutes avec Manu Levy une fois, impossible de retenir mon fou rire. L’irrésistible fou rire en direct, c’est le truc que tu redoutes mais tu ne peux pas lutter. Le réalisateur derrière rigolait, on rigolait tous et c’était génial. C’était des expériences très intéressantes, sur l’aspect professionnel, puisque j’ai appris beaucoup de choses et des moments humains assez forts, des fois dans le super génial et des fois, on se fait engueuler. Jamais avec Marc mais avec d’autres, on s’est engueulés sans garder de rancœur. J’ai vécu une aventure formidable et ça restera des moments que je chéris parce que c’était tout simplement génial. J’étais aussi dans une époque de ma vie assez insouciante et on a bien rigolé, on a fait un travail qui nous plaisait et j’espère que ça a pu se transmettre aux gens qui nous regardaient ou qui nous écoutaient. Le Top, ça a aussi été une aventure de presse écrite avec Jean-Luc Delarue. C’était plus court, j’y étais beaucoup plus distante. J’allais juste apporter mes papiers, souvent des adaptations de ce que je pouvais faire pour Télé 7 Jours.

« C’est un chouette hommage à faire à ce programme »

Coulissesmédias : Que le « Top 50 » renaisse sous la forme d’une tournée, cela vous surprend ?
Cécile Tesseyre : Le principe de ce spectacle, que j’ai hâte d’aller voir, est génial. De ce que j’en ai vu, ils ont fait un grand plateau télé avec des artistes en live. Je trouve ça rigolo et ça parle à une génération entière, voire même à plusieurs. On est dans un mouvement un peu nostalgique, il n’y a qu’à voir la tournée « Stars 80 », ça marche à fond. Même si, aujourd’hui, je trouve cette musique absolument horrible, ça ne me surprend pas et je pense que c’est une bonne idée. Je trouve que c’est un chouette hommage à faire à ce programme et je suis contente que Marc y participe. C’est rigolo de voir que tout le monde a pris un petit coup de vieux mais c’est normal. C’est une chouette idée !

Coulissesmédias : Vous en attendez quoi de ce spectacle ?
Cécile Tesseyre : Juste de rigoler, de passer un bon moment, de me fendre la poire, de chanter peut-être même si ce n’était pas forcément la musique que j’adorais étant donné que j’étais plus rock. Et puis, retrouver des personnes qui correspondaient à un moment de ma vie que j’aimais vraiment bien. J’ai retrouvé Laura (Mayne, ndlr) des Native à la conférence de presse, on s’est remis en contact et ça me touche beaucoup. Je vais y aller avec le sourire et j’espère que j’en ressortirai avec le sourire. Voir mon Toto – c’est le surnom que je donne à Marc ! – ça me fait toujours plaisir. D’ailleurs, j’espère bien qu’ils ne vont pas oublier de m’inviter et s’ils m’oublient je leur rappellerai que j’ai envie d’y aller (rires). Ce qui est rigolo, c’est que le metteur en scène de ce spectacle, je l’ai connu quand il avait à peine vingt ans, il était stagiaire sur une émission sur laquelle je travaillais. Il s’appelle Jean-Philippe Lemonnier et voir le chemin qu’il a parcouru depuis 1998 où il était tout minot et que, maintenant il travaille sur de grosses émissions, il a mis en scène Mimie Mathy et désormais ce spectacle, je suis très heureuse pour lui.

Coulissesmédias : Cela va vous faire remonter des souvenirs ?
Cécile Tesseyre : Ces souvenirs n’ont jamais vraiment été enfouis parce qu’il suffit d’allumer la radio pour entendre un tube de ces années-là. Je ne suis pas quelqu’un qui cultive la nostalgie du passé, je suis dans le présent et dans l’avenir toujours mais ça me fait plaisir de partager ce moment avec des gens qui partagent les mêmes vibrations que moi. Je veux me faire plaisir, j’espère que Marc prendra plaisir à faire ce spectacle, que les artistes prendront plaisir à être là et que Jean-Philippe et tous les autres prendront du plaisir.

Coulissesmédias : Quels souvenirs gardez-vous de Marc Toesca sur la période du « Top 50 » ?
Cécile Tesseyre : Quelqu’un d’extrêmement gentil, de souriant, un peu sombre aussi parfois mais que des bons souvenirs. On avait une bonne complicité et Marc je l’ai toujours vu comme une sorte de grand-frère. On a bien rigolé et on a partagé des moments professionnels avec Marc. J’aimais bien aussi son autre côté, moins connu, de passionné des sports extrêmes, comme quand il était dans son Himalaya tout seul. C’est quelqu’un d’extrêmement riche, beaucoup plus riche que l’image du gentil animateur un peu souriant. J’aime l’humour qu’il a sur lui-même, sur cette époque. Je pense que le Top lui est tombé dessus et qu’il n’avait pas du tout calculé ce qui allait se passer. Je ne suis même pas sûre qu’il était bien préparé. Ça ne lui est pas monté à la tête, il est d’une incroyable simplicité et gentillesse. Je ne l’ai jamais vu faire un caprice. C’est toujours un plaisir de le voir et je ne manque jamais de lui envoyer un petit mot pour son anniversaire le 20 octobre. C’est un très très bon souvenir et je pense qu’on partageait au-delà de l’amour de la musique, le goût du sport et de l’aventure. Il a un vrai goût de l’aventure et ça, j’apprécie.

« Quand je me revois, je trouve que j’étais ultra cruche »

Coulissesmédias : Vous avez appris des choses à ces côtés ?
Cécile Tesseyre : Oulala plein ! Déjà, comment garder les pieds sur terre ? Parce que lui, il était tellement cool que je pense qu’il a été un bon rempart à la célébrité. C’est un peu exagéré parce que moi je n’étais rien du tout mais il m’a permis de garder la tête froide en toutes circonstances. Maintenant, quand je me revois, je trouve que j’étais ultra cruche et je suis la première à en rigoler. Il y a un très gentil garçon qui s’appelle Benoît Nedelec, qui était un fan de l’émission et qui est un peu une mémoire du Top, qui m’a envoyé une vidéo où il a fait une compilation de certains de mes passages. Moi je n’avais rien gardé comme image et donc ça m’a permis d’en montrer à mes enfants. Mais quand je la vois, je me dis « Mon Dieu que tu es cruche. ». (rires) Je regarde ça avec beaucoup d’humour, en me disant que je n’étais pas si moche. L’air cruche, je pense que c’est l’époque qui voulait ça parce qu’aujourd’hui les filles sont beaucoup plus délurées que je ne l’étais à l’époque avec mon petit côté jeune fille bien sage.

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Coulissesmédias : Vous aviez été surprise à l’annonce de l’arrêt de Marc Toesca à la présentation du « Top 50 » ?
Cécile Tesseyre : Non, je sentais qu’il en avait assez. Les rythmes de tournage étaient assez contraignants et puis il l’a quand même fait pendant huit ans donc, ça ne m’a pas surpris. Après, il y a eu la transition avec Yvan Le Bolloc’h et Bruno Solo, que je connaissais d’ailleurs et ça a été un bon moment. Quand je les ai remplacés, évidemment ce n’était pas le même esprit mais ça reste un bon souvenir. Au moment du dernier Top à l’antenne, c’est moi qui présentais et j’ai demandé à Marc de venir. Il me paraissait indispensable qu’il soit là. Il l’avait fait naître, il l’avait fait vivre, le jour où on l’enterrait, façon de parler, il fallait qu’il soit là. J’étais très heureuse qu’il vienne même si c’était pendant un remplacement d’été d’Yvan et Bruno. Je n’aurais pas pu concevoir qu’il ne soit pas là sur le dernier plateau.

Coulissesmédias : Si vous deviez dire quelques mots à Marc Toesca maintenant, ce serait quoi ?
Cécile Tesseyre : Mon Toto, je t’aime.

Coulissesmédias : Quels sont les trois mots que vous utiliseriez pour le décrire ?
Cécile Tesseyre : Ce n’est pas assez. Je vais dire : gentil, drôle et attentionné. Gentil parce que j’en garde le souvenir de quelqu’un d’extrêmement gentil avec moi et avec les autres aussi je pense. Drôle parce qu’il m’a fait rire avec son humour décalé de temps en temps. Et attentionné parce qu’il l’était avec moi. Je ne m’en étais peut-être pas toujours rendue compte à cette époque-là, mais il a toujours fait en sorte que je sois à l’aise et bien accueillie dans son équipe. Je n’étais ni la première chroniqueuse, ni la première remplaçante de Marc mais j’ai été accueillie chaleureusement, avec le sourire et avec beaucoup de bienveillance.

Coulissesmédias : Comment avez-vous vécu l’après « Top 50 » ?
Cécile Tesseyre : Je l’ai vécu avec beaucoup d’interrogations. J’ai fait plein de trucs comme animatrice à la télé. J’ai continué la radio mais ça correspond à une période où je me demandais si je voulais continuer à faire de l’antenne ou pas. A un moment, je me suis dit que je n’avais plus trop envie d’en faire, que ce n’était plus mon truc et que je préférais laisser ça à d’autres qui le faisaient avec plus de plaisir et certainement mieux. J’étais mieux à être les mains dans le moteur que devant la caméra. L’après « Top 50 », je l’ai vécu en partant un an vivre dans ma campagne pour faire le point, me vider la tête et monter à cheval. Je travaillais en parallèle pour des publications sur la musique.

« J’ai choisi une vie de chef de projet (…) pour la télé »

Coulissesmédias : Vous vivez maintenant de votre passion pour le cheval sur Equidia. Quel a été votre parcours pour en arriver là ?
Cécile Tesseyre : A l’époque, j’étais encore journaliste à Télé 7 Jours donc, avec le Top, ça me faisait des jours et des mois de boulot inimaginables. 35h, c’est ce que je devais faire en deux jours. Puis quand je suis partie à la campagne, j’ai commencé à travailler pour le Billboard, qui est la Bible de l’industrie musicale dans le monde. Sur mon CV, ça faisait vachement bien. Ensuite, j’ai travaillé avec Bataille et Fontaine en 99 et j’ai quitté Télé 7 Jours à ce moment-là. Puis, j’ai fait des sujets pour M6, j’ai travaillé sur « Fan de » et « Plus vite que la musique », j’ai été rédactrice en chef de la première édition de « Pop Star ». J’ai fait plein de trucs et j’ai choisi une vie de chef de projet et de rédactrice en chef pour la télé, et plus particulièrement pour Equidia. Actuellement, je suis chef de projet pour un programme qui sera à l’antenne sur Equidia Life. C’est présenté par Benjamin Castaldi, ça s’appelle « Equidia Life Académiedo – Le Challenge » et ce sera à l’antenne à partir du 22 mars à 20h45.

Coulissesmédias : Quel est le concept de cette émission ?
Cécile Tesseyre : On a trouvé trois clubs d’équitation qui présentent chacun cinq candidats d’un bon niveau équestre, donc Club 1 et Club Elite. C’est un jeu à élimination et donc à la fin il restera un cavalier de chaque club qui s’affronteront pour n’en garder qu’un. Le vainqueur pourra intégrer directement un autre programme d’Equidia, la « Equidia Life Academy », qui est une sorte de « Star Ac’ » du cheval et où il y aura cinq autres cavaliers, sélectionnés eux aux Championnats de France. Les deux meilleurs participeront à une très grosse compétition équestre à Paris, le Longines Master, et le grand gagnant ira normalement au Longines Master de Los Angeles. Et c’est produit par Ah Production.

Coulissesmédias : Les émissions musicales ne vous manquent pas ?
Cécile Tesseyre : Je ne regarde pas du tout ce genre d’émissions à la télé. Franchement, ça ne me manque pas. Si je veux regarder la télé, je choisirais plutôt un bon documentaire ou une belle retransmission de concert. Je ne dis pas que ce n’est pas bien, j’aurais voulu regarder des émissions comme « Alcaline » mais je n’ai pas le temps. Comme je ne les regarde pas, elles ne me manquent pas (rires). Et puis, comme beaucoup de personnes, je consomme des morceaux d’émissions sur internet. Après, niveau travail, je prends beaucoup de plaisir à faire ce que je fais, notamment parce que je connais bien les chevaux. Mais il y a trois ans, chez Ah Production, j’ai fait un programme sur la chirurgie esthétique et c’était très intéressant. J’ai appris beaucoup de choses, d’autres manières de travailler. Là, il faut que je m’adapte à l’écriture très moderne de la « Equidia Life Academy » et c’est une super expérience, avec une super équipe en prime. Donc ça ne me manque pas et en plus, je trouve que, dans le show-biz, les relations avec les artistes sont compliquées. Il y a 25 milliards d’attachés de presse, ça doit répondre à des stratégies de communication et de promotion et ça, c’est un petit peu chiant (sic). Avec les chevaux, je n’ai pas tellement ce problème-là et les champions, même olympiques, sont beaucoup plus faciles d’accès. Ce que je regrette dans le monde de la musique, c’est qu’au niveau du travail tout était très codifié. S’il y a un seul programme qui me manque aujourd’hui, ce sont les shows des Carpentier. C’était de la variétoche (sic), je n’ai jamais aimé la variété mais c’était un vrai show télé où les gens se déguisaient et s’amusaient. Un peu comme font les Enfoirés mais tous les samedis soirs.

« Europe 1, ça voulait dire quelque chose pour moi »

Coulissesmédias : Vous avez longtemps travaillé en presse écrite, on a pu vous entendre à la radio mais aujourd’hui vous travaillez exclusivement en télévision. C’est le média que vous avez préféré ?
Cécile Tesseyre : Non. J’ai adoré la presse écrite. J’adore écrire mais le truc c’est qu’il y a une réalité, c’est que la presse écrite, ça ne rémunère pas. On ne peut pas en vivre. La radio, je n’ai pas cherché à en faire après Europe 1 même si j’ai une petite histoire là-bas. A 17 ans, j’y ai fait un stage avec Jean-Pierre Elkabbach, à 19 ans j’y suis retournée pour un autre stage et donc j’étais très attachée à la maison Europe 1. Mon premier stage à la fois chez Elkabbach et à la rédaction d’Europe 1, c’était génial et après mon deuxième stage, on m’a confiée l’émission de Christian Barbier qui partait en vacances et j’ai gardé le navire pendant un mois. J’avais été payée à la fin du mois, je ne m’y attendais même pas, ça m’a payé mes vacances. Le Top sur Europe 1, c’est Marc qui m’y a amenée et Patrice Blanc-Francard, le patron des programmes de l’époque, m’a dit que j’allais remplacer Marc et quand je lui ai dit que je n’avais jamais fait de radio, il m’a répondu « Comme ça apprendras. ». J’ai eu beaucoup de plaisir à le faire mais je n’ai jamais cherché à prolonger l’aventure ailleurs. C’était vraiment lié à une histoire, Europe 1 ça voulait dire quelque chose pour moi.

teyCoulissesmédias : Et donc aujourd’hui la télévision mais du côté des travailleurs de l’ombre. Vous n’envisagez pas de représenter un jour une émission ?
Cécile Tesseyre : (Elle chuchote) Je suis trop vieille. Plus sérieusement, je ne pense pas qu’on vienne me chercher, que quelqu’un ait l’idée de me proposer quelque chose. Si c’était le cas, est-ce que je le ferai ? (Elle réfléchit) Non, je suis trop soucieuse de mon image, je suis trop vieille (rires). C’était le truc de mes vingt ans ça. Place aux jeunes !

Coulissesmédias : Le « Top 50 », c’est derrière vous ou c’est une porte qui reste ouverte ?
Cécile Tesseyre : C’est derrière moi. Après si on me propose de faire le plus beau doc de l’année sur le « Top 50 », je ne dirais pas non. C’est derrière moi mais je ne pense pas que ce soit un problème. J’ai avancé, je fais d’autres choses et maintenant, mon domaine c’est le cheval. Mon savoir-faire, il est dans la télé et j’ai des projets de documentaires, il faudra peut-être que je finisse par les faire. Maintenant, je suis dans la fabrique de programmes. J’ai 50 000 idées. C’est ça mon problème ! J’ai un projet sur internet notamment mais comme je suis sur la « Equidia Life Academy » en ce moment, je l’ai mis entre parenthèses.

Coulissesmédias : Si Marc Toesca vous proposait de monter sur scène à ses côtés pendant la tournée, vous iriez ?
Cécile Tesseyre : Ah mais grave (rires) ! Ça me ferait trop marrer. Présenter un truc pareil avec Marc, ça me ferait rigoler. Il y a quelques années, j’ai fait un peu d’antenne sur Equidia avec Alexia Laroche-Joubert parce que c’était quelque chose qui me faisait marrer. Il faut que ça me fasse plaisir, pas juste faire de l’antenne pour faire de l’antenne. J’ai envie de partager quelque chose. Si Marc me le proposait, bien sûr que j’irais pour partager tout le plaisir que j’ai eu à cette époque et pour la rigolade.

Coulissesmédias : C’est un très bon ami pour vous, Marc Toesca ?
Cécile Tesseyre : Je ne sais pas si on peut dire que c’est un très bon ami parce qu’il peut se passer des mois et des mois sans qu’on se parle. En tout cas, c’est quelqu’un pour qui j’ai vraiment beaucoup d’affection, que j’aime beaucoup et que j’ai plaisir à voir. Il peut m’appeler à n’importe quel moment, je serai là. Quand on s’est vu à la présentation presse, on s’est jetés dans les bras de l’autre et ça m’a fait plaisir. C’est quelqu’un pour qui j’ai une profonde et indéfectible affection.

« Peut-être que je n’ai pas mesuré sur le coup la chance que j’avais »

Coulissesmédias : Et qui a beaucoup compté pour vous ?
Cécile Tesseyre : Oui il a beaucoup compté. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il a été bienveillant, gentil, attentionné, prévenant et en plus il y avait zéro ambiguïté. Il m’a amené dans cette aventure, on s’était vu deux fois. Peut-être que je n’ai pas mesuré sur le coup la chance que j’avais qu’il me fasse cette proposition.

Coulissesmedias : Dernière question : dans votre playlist, actuellement, qu’y a-t-il ?
Cécile Tesseyre : Ce que je n’ai jamais cessé d’écouter depuis que j’ai 14 ans, c’est David Bowie. Je n’ai jamais passé une semaine sans écouter un de ses albums. Il y a certains albums de U2 qui ne me quitteront jamais mais après, je fonctionne par phases. Là par exemple, j’ai acheté un best-of de Dolly Parton parce que je ne connaissais pas bien ce qu’elle faisait. Dans mon téléphone il y a beaucoup beaucoup de musique et, ça me fait mal de le dire, je crois que j’aime bien Daft Punk, je crois que j’aime vraiment parce que mes enfants écoutent. Et j’adore Martin Solveig, c’est très créatif. Je ne suis pas une vraie fan d’électro mais j’aime bien ses mélodies.

Propos recueillis par Antoine Rogissard
Avec Mickaël ROIX.
Photos : DR – Matthieu Munoz